L’histoire de France des origines à nos jours : les grandes dates historiques à connaître, avec un résumé pour chaque événement marquant pour bien comprendre, ainsi qu’une synthèse très courte pour chaque période du passé : Préhistoire et Antiquité, Moyen-Âge, Époque moderne et Époque contemporaine.
52 avant J.-C. : Alésia. 800 : Charlemagne empereur. 1337–1453 : guerre de Cent ans. 1562-1598 : guerres de Religion. 1654 : sacre de Louis XIV, qui va établir la monarchie absolue. 1789-1799 : Révolution française. 1848 : abolition de l’esclavage. 1939-1945 : Seconde Guerre mondiale. 1992 : Traité de Maastricht Etc.
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Sommaire.
- Résumé synthétique de l’histoire de France.
- Les dates clés de l’histoire de France à connaître.
- Préhistoire et Antiquité.
- Moyen-Âge.
- 25 décembre 496 : Clovis baptisé à Reims.
- 732 : Charles Martel vainqueur à Poitiers.
- 25 décembre 800 : Charlemagne sacré empereur.
- Août 843 : Le partage de Verdun.
- 24 novembre 885: Paris assiégé par les Vikings.
- 3 juillet 987 : Hugues Capet sacré roi.
- 27 novembre 1095 : La première Croisade de l’histoire.
- 27 juillet 1214 : Philippe Auguste vainqueur à Bouvines.
- 13 octobre 1307 : L’arrestation des templiers.
- 7 octobre 1337 : Le début de la guerre de Cent Ans (1337 – 1453).
- 1er novembre 1347 : Début de l’épidémie de Peste noire en France.
- 25 octobre 1415 : Les français vaincus à la Bataille d’Azincourt.
- 30 mai 1431 : Jeanne d’Arc brûlée vive à Rouen.
- Époque moderne.
- Époque contemporaine.
- 14 juillet 1789 : La prise de la Bastille.
- 9 novembre 1799 : Le coup d’État de Bonaparte.
- 11 juin 1842 : La loi Guizot crée le réseau des chemins de fer français.
- 27 avril 1848 : L’abolition de l’esclavage.
- 2 décembre 1851 : Le coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte.
- 18 mars 1871 : Le début de la Commune de Paris.
- 28 mars 1882 : Jules Ferry rend l’école obligatoire, gratuite et laïque.
- 28 juin 1914 : L’attentat de Sarajevo déclenche la Première Guerre Mondiale (1914 – 1918).
- 3 mai 1936 : Le Front populaire au pouvoir.
- 3 septembre 1939 : La France entre dans la Seconde Guerre mondiale (1939 – 1945).
- 7 mai 1954 : La chute de Diên Biên Phu pendant la Guerre d’Indochine (1946 – 1954).
- 1er novembre 1954 : Le début de la guerre d’Algérie (1954 – 1962).
- 13 juillet 1965 : Émancipation des femmes.
- 3 Mai 1968 : La France révoltée.
- 7 février 1992 : Le traité de Maastricht crée l’Union Européenne.
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Connaître l’histoire de France, c’est comprendre la longue marche du peuple français vers plus de liberté et de progrès, malgré les vicissitudes.
Connaître l’histoire, c’est connaître ce passé qui nous constitue ainsi que le monde dans lequel nous vivons.
Comprendre l’histoire, c’est avoir les clés pour comprendre le monde qui nous entoure.
Elle est un fil conducteur pour les actions et progrès à venir.
Les grandes dates de l’histoire de France sont des jalons, des repères aux travers les siècles qui nous permettent de connaître et comprendre l’évolution du pays.
Résumé synthétique de l’histoire de France.
Des origines à nos jours, la France s’est construite dans la souffrance et dans la lumière.
Tantôt envahie, tantôt expansionniste, elle a construit son identité en puisant en elle-même et dans sa relation avec le reste du monde.
Constituée au départ d’une multitude de tribus indépendantes, la France s’est construite une unité nationale avant de contribuer à la construction européenne.
Les dates clés de l’histoire de France à connaître.
Tout choix de date est arbitraire. Nous avons choisi les dates et les faits historiques à connaître qui nous paraissent le plus à même de comprendre et de symboliser l’évolution de la France au cours des siècles.
Les dates clés de l’histoire nous éclairent sur le passé de la France et mettent en perspective le présent.
Ces dates sont des repères chronologiques pour mieux connaître et appréhender l’Histoire du pays.
Préhistoire et Antiquité.
Si les premières traces d’une présence humaine remontent à plus d’un million d’années, l’origine du peuple français est lié à celui des Celtes, qui ont colonisé la Gaule un millénaire avant notre ère.
Les romains vont, à leur tour, envahir la Gaule et faire régner la Pax Romana, la paix romaine, une période de relative tranquillité pendant laquelle la Gaule va adopter et adapter le mode de vie romain.
17 000 avant Jésus-Christ : La grotte de Lascaux.
Les plus anciennes preuves de traces d’une présence humaine en France datent d’il y a environ 1,1 million d’années, au Paléolithique. Elles ont été trouvées dans le sud de la France, dans l’Hérault à Lézignan-la-Cèbe.
Le premier homme fossile connu est l’Homme de Tautavel, dans les Pyrénées-Orientales, qui date d’environ 570 000 années.
En septembre 1940, la découverte de la grotte de Lascaux dans le département français de la Dordogne en région Nouvelle-Aquitaine va rapidement être reconnue comme une découverte importante de l’art pariétal (dessins sur les parois des grottes) et classée monument historique.
Lascaux est l’une des plus importantes grottes ornées paléolithiques.
Elle renferme en particulier des peintures et gravures rupestres préhistoriques.
Créées il y a environ 17 000 ans avant Jésus-Christ, à l’époque de la préhistoire, ces œuvres sont les premières traces d’art préhistorique importantes découvertes en France.
Ces œuvres représentent des aurochs (taureaux), des chevaux, des cerfs, des félins, etc. Elles sont peintes à partir de pigments naturels (mélanges de terre, d’écorce, etc.).
La grotte de Lascaux a été surnommée ‘la Chapelle Sixtine de l’art pariétal’ ou ‘le Versailles de la Préhistoire’.
52 avant Jésus-Christ : Défaite de Vercingétorix à Alésia.
La colonisation de la future Gaule par les Celtes venant d’Europe centrale s’est opérée en plusieurs vagues d’invasions successives à partir de 1 300 ans avant Jésus-Christ environ, à l’Âge de bronze, puis à Âge du fer.
Les Celtes sont issus de tribus indo-européennes, dont le territoire va s’étendre de l’Atlantique à la Mer Noire.
En 58 avant J.-C., 350 000 Helvètes, chassés par les Germains, veulent s’installer en Gaule.
Les Éduens, peuple de la Gaule celtique, menacés par cette invasion, font appel à Rome.
Le sénat romain confie à Jules César la mission de soumettre la Gaule. C’est la guerre des Gaules.
Après avoir vaincu les Helvètes, les légions de César chassent les Germains. Jules César se proclame sauveur de la Gaule et décide de l’annexer.
En 53 avant J.-C., la Gaule est pacifiée mais une partie des tribus gauloises se révolte.
Vercingétorix – dont le nom signifie « grand roi des guerriers » – réussit à réunir un grand nombre de chefs gaulois contre Jules César et ses légions romaines.
Il inflige une défaite aux légions romaines lors de la bataille de Gergovie en 52 avant Jésus Christ.
Deux mois plus tard, Jules César contraint les guerriers de Vercingétorix à se réfugier dans l’oppidum d’Alésia. Affamés après un siège de plusieurs semaines de siège, les gaulois et Vercingétorix doivent se rendre.
La Gaule va devenir romaine en adoptant et en adaptant la culture, le mode de vie et la religion romaine.
Alésia symbolise la résistance gauloise contre Rome. C’est le symbole de la fondation de la nation française qui a permis de réunir les peuples qui étaient présents sur son sol.
20 juin 451 : Les Huns battus aux Champs Catalauniques quittent la Gaule.
Attila – dont le nom signifie « fléau de Dieu », roi des Huns, franchit le Rhin et envahit la Gaule en avril 451 avec ses guerriers venus des steppes d’Asie, après avoir terrorisé l’empire romain d’Orient.
Les Huns sont battus le 20 juin 451 par le général gallo-romain Aetius et son allié, le roi wisigoth Théodoric Ier, près de Troyes, aux environs de Châlons-en-Champagne, au lieu-dit des «Champs Catalauniques».
Les Huns se retirent en Italie où Attila meurt deux ans plus tard.
La bataille des champs Catalauniques met fin à l’avancée extrême des Huns en Occident.
Elle marque un changement dans le rapport de soumission des peuples à Rome. Les Francs vont imposer progressivement leur domination sur toute la Gaule gallo-romaine.
Moyen-Âge.
Le Moyen-Âge est une longue période d’un millénaire qui commence avec le déclin de l’Empire romain d’Occident et se termine avec la Renaissance et les grandes découvertes.
Le royaume est divisé en clans rivaux. L’Église romane est puissante et les nobles dominent la population.
Les Francs, peuple germanique, vont prendre le contrôle et s’imposer.
La ferveur religieuse va entraîner les Croisades pour essayer de rétablir l’accès à Jérusalem et aux lieux de pèlerinages chrétiens en Terre Sainte, sous domination musulmane.
La guerre de Cent Ans opposera la France et l’Angleterre pour la succession au trône de France pendant plus d’un siècle.
25 décembre 496 : Clovis baptisé à Reims.
A peine nommé roi des Francs saliens, Clovis entreprend la conquête de la Gaule.
Influencé par l’évêque de Reims, Rémi et sa femme Clotilde, il comprend l’intérêt de se rallier les Gallo-Romains en adoptant la religion catholique.
Après avoir remporté la Bataille de Tolbiac contre les Alamans, Clovis décide de se convertir.
Vingt ans après la fin de l’Empire romain d’Occident – le 4 septembre 476, Romulus Augustule, considéré comme le dernier empereur romain d’Occident, est forcé d’abdiquer par le chef Odoacre – Clovis, roi des Francs, est baptisé à Reims le 25 décembre 496 par l’évêque Rémi, avec 3 000 guerriers francs.
Le baptême de Clovis symbolise l’alliance entre la royauté franque et l’Église catholique.
Avec ce baptême, Clovis peut compter sur le soutien de l’Église.
Il lui permet d’asseoir durablement son autorité sur les populations, essentiellement gallo-romaines et chrétiennes et facilite la fusion entre les Gallo-Romains et leurs vainqueurs, les Francs.
Les Francs prennent l’avantage sur les autres barbares de la Gaule gallo-romaine.
732 : Charles Martel vainqueur à Poitiers.
Après avoir conquis l’Espagne, les sarrasins de l’émir de Cordoue, le général Abd El Rahman, franchissent les Pyrénées et envahissent le territoire basque, puis l’Aquitaine.
Charles Martel, le Maire du Palais du roi Thierry IV, appelé par le duc Eudes d’Aquitaine, remporte la victoire lors de la bataille de Poitiers. Les sarrasins subissent de lourdes pertes et le général Abd El Rahman est tué. Les sarrasins, mis en déroute, fuient vers les Pyrénées.
La défaite des sarrasins marque la fin de l’expansion musulmane en Occident.
La victoire de Charles Martel sur les Arabes à la bataille de Poitiers va lui donner un immense prestige dont il profitera pour soumettre l’Aquitaine, la Bourgogne et la Provence et prendre le pouvoir du Royaume franc à la mort du roi Thierry IV.
25 décembre 800 : Charlemagne sacré empereur.
Petit-fils de Charles Martel, fils de Pépin le Bref, Charlemagne – Charles Ier dit « le Grand » -, roi guerrier, réformateur et protecteur des arts, agrandit son territoire par une série de campagnes militaires.
Soucieux de construction politique, Charlemagne connait également l’importance du facteur religieux. Le christianisme sera pour lui le lien le plus sûr entre les différentes parties de son territoire qui s’étendra de l’Italie à l’Allemagne et de l’Atlantique aux Carpates.
En remerciement de services rendus, après avoir défendu le christianisme contre les Lombards, Charlemagne est sacré empereur d’Occident par le pape Léon III à la Basilique Saint-Pierre à Rome, comme les empereurs romains.
Charlemagne se présente ainsi comme le continuateur de l’empire romain d’Occident.
Août 843 : Le partage de Verdun.
A sa mort le 28 juin 814 à Aix-la-Chapelle, Charlemagne régnait sur un empire d’un million de kilomètres carrés.
En août 843, les trois petits fils de Charlemagne, Lothaire, Pépin et Louis – fils de Louis Ier dit « le Pieux » -, concluent le traité de Verdun et se partagent ses territoires en trois royaumes, selon la coutume franque, basée sur le partage de l’héritage entre tous les fils héritiers.
- Charles II, dit « le Chauve », reçoit la Francie occidentale qui deviendra aux fils des siècles la France,
- Lothaire Ier, garde le titre d’empereur et reçoit la Francie médiane,
- Louis II, dit « le Germanique », reçoit la Francie orientale.
Le traité de Verdun pose les bases de la future Europe.
Le partage tripartite du traité de Verdun préfigure les futurs États de France, d’Italie et d’Allemagne.
24 novembre 885: Paris assiégé par les Vikings.
Le 8 juin 793, les Vikings, venus de Scandinavie en bateaux – les drakkars -, pillent le monastère de l’île anglaise de Lindisfarne.
A la mort de Charlemagne, en 814, les Vikings multiplient les raids sur les côtes occidentales et remontent les fleuves avec leurs bateaux à fond plat pour se livrer à des pillages.
Remontant la Seine, les Vikings parviennent à Paris le 24 novembre 885. Le siège de Paris durera un an et demi.
En mai 887, l’empereur Charles III, dit « le Gros », qui assure la régence, paie une rançon aux Vikings et les autorise à aller piller la Bourgogne qui s’était révoltée contre lui.
A l’automne 911, afin d’obtenir une paix durable, Charles III , dit « le Simple », donne une partie de la Neustrie – qui deviendra la Normandie – au chef viking Rollon, lors du traité de Saint-Clair-Sur-Epte.
Cet acte va discréditer la dynastie carolingienne et favoriser la naissance de la dynastie capétienne.
3 juillet 987 : Hugues Capet sacré roi.
Lorsque le roi Louis V, dit « le Fainéant », meurt à la chasse le 21 mai 987 sans héritier direct, le royaume n’est plus qu’un ensemble de régions dirigées par des ducs et des comtes. Il est le dernier roi carolingien.
Le duc des Francs, Hugues Capet, soutenu par l’archevêque de Reims Adalbéron, est élu par les grands seigneurs du royaume, puis sacré roi des Francs.
Il met toute son énergie à fonder la dynastie des Capétiens en consolidant son pouvoir et en associant son fils Robert II, dit « le Pieux ».
Comme Hugues Capet, ses descendants vont pratiquer le sacre de leur fils par anticipation et faire naître la coutume de l’hérédité dynastique.
27 novembre 1095 : La première Croisade de l’histoire.
En 1078, les turcs qui ont pris Jérusalem, où se trouve le tombeau du Christ, en refusent le libre accès aux pèlerins chrétiens.
Le pape Urban II réunit le concile de Clermont et demande le 27 novembre 1095 aux chrétiens de libérer la Terre sainte et le tombeau du Christ à Jérusalem. C’est l’appel à la croisade.
Pendant près de deux siècles, jusqu’au siège de Saint-Jean-d’Acre et la perte de la ville portuaire le 28 mai 1291, dernière ville significative encore occupée par la présence franque en Terre sainte, vont se succéder neuf croisades pour reprendre les Lieux Saints de Palestine.
27 juillet 1214 : Philippe Auguste vainqueur à Bouvines.
Philippe II, dit « Philippe Auguste », remporte de nombreuses victoires. Depuis son retour des croisades à Paris le 27 décembre 1191, il combat les souverains anglais Richard Cœur de Lion et Jean Sans Terre et leur confisque plusieurs territoires, dont la Normandie en 1204.
Jean Sans Terre monte une coalition contre Philippe Auguste, avec en particulier l’empereur du Saint Empire romain germanique Otton IV et le comte Ferrand de Flandre.
Les troupes du roi de France Philippe Auguste, renforcées par des milices communales, remportent la victoire lors de la bataille de Bouvines le 27 juillet 1214. Le roi de France rentre à Paris qui l’accueille en héros. Son pouvoir sort renforcé après sa victoire sur de grands vassaux rebelles.
Cette victoire marqua le déclin de la prédominance seigneuriale et les prémisses du sentiment national.
13 octobre 1307 : L’arrestation des templiers.
A l’issue de la première croisade, le concile de Troyes du 13 janvier 1129, reconnaît officiellement l’ordre du Temple; un ordre militaire et religieux, fondé pour protéger les pèlerins se rendant à Jérusalem.
Après la perte définitive de la Palestine lors du siège de Saint-Jean-d’Acre en 1291, les templiers s’installent en Europe où ils s’enrichissent grâce à des dons considérables, au point de devenir les banquiers des rois d’Occident et, en particulier, du roi de France Philippe IV dit « Le Bel » qui leur doit beaucoup d’argent, après avoir mené plusieurs guerres ruineuses.
Considérés comme trop riches et trop puissants et victimes de la lutte entre le pape Clément V et le roi de France Philippe Le Bel, les Templiers de France sont arrêtés et emprisonnés le vendredi 13 octobre 1307 sur ordre du roi Philippe IV.
Cet événement sera généralement considéré comme la première opération policière d’importance de l’histoire.
7 octobre 1337 : Le début de la guerre de Cent Ans (1337 – 1453).
Lorsque le roi de France Charles IV, dit « le Bel » meurt le 1er février 1328, il ne laisse que des filles. Il n’a pas de descendant mâle et est le dernier fils de Philippe le Bel.
Seul prétendant de la lignée masculine, Philippe VI de Valois devient roi de France le 1er avril 1328.
La Guyenne est la propriété du roi d’Angleterre Édouard III mais en fait un vassal du roi de France Philippe VI qui peut révoquer toutes les décisions juridiques prises par le roi d’Angleterre en Aquitaine.
Le 7 octobre 1337, Édouard III, en conflit avec Philippe VI, se déclare héritier légitime du trône de France et revendique le titre de roi de France, en tant que petit-fils de Philippe le Bel, par sa mère Isabelle de France.
Le roi de France Philippe VI de Valois confisque le duché de Guyenne et Gascogne aux anglais. C’est le début de la guerre de Cent Ans, qui durera jusqu’à la prise de la ville de Bordeaux par le roi de France Charles VII, 19 octobre 1453.
Cette guerre, qui durera 116 ans, marquera la fin de l’âge féodal et le déclin de la civilisation médiévale.
1er novembre 1347 : Début de l’épidémie de Peste noire en France.
Après avoir sévi en Mongolie et en Chine, la peste noire, appelée également mort noire ou grande peste, touche l’Europe après le siège de Caffa, un comptoir génois des bords de la mer Noire en Crimée, par des troupes mongoles en 1346.
Des marins génois arrivent à fuir. Ils accostent au port de Marseille le 1er novembre 1347, ignorant qu’ils ont à bord des rats et des puces porteurs de la peste.
Dix ans après le début de la guerre de Cent Ans, la peste noire se répand sur la France, tuant entre 30 et 50% d’une population déjà affaiblie par les famines. Elle touchera également l’Europe entière et causera la mort de 25 à 40 millions de personnes en quatre ans.
La baisse brutale de la population va entraîner la fin du système féodal :
- Perte de confiance dans l’Église, avec un clergé incapable de protéger le peuple de la peste noire et lui aussi atteint par ce fléau.
- Disparition progressive du servage, base du système féodal, grâce à la pénurie de main d’œuvre, qui va entraîner une hausse des revenus et saper la domination des seigneuries.
25 octobre 1415 : Les français vaincus à la Bataille d’Azincourt.
En 1415, la France est au bord de la guerre civile et le roi Charles VI, dit « le Bien-Aimé » ou « le Fou » est en proie à des crises de folie.
Le roi d’Angleterre Henri V en profite pour dénoncer la trêve conclue en 1396. La guerre de Cent Ans reprend de plus belle.
Il débarque le 13 août 1415 au lieu-dit « Chef-de-Caux », près du Havre et s’en empare. Puis, jugeant la saison trop avancée et ses forces trop réduites, il se dirige vers Calais pour regagner l’Angleterre.
Les français tentent de lui couper la route et le rejoignent à Azincourt, dans l’Artois.
Plus nombreux et sûrs d’eux, les chevaliers français attaquent mais sont défaits au cours de la bataille d’Azincourt qui sera un véritable désastre et marquera la fin de la chevalerie féodale.
L’Angleterre poursuivra son avancée en France.
30 mai 1431 : Jeanne d’Arc brûlée vive à Rouen.
Le 21 mai 1420, le royaume de France n’existe plus, suite au traité de Troyes. La reine Isabeau de Bavière, au nom de son mari fou, le roi Charles VI de France, déshérite son fils, le dauphin Charles – déclaré bâtard par sa mère -, au profit du roi d’Angleterre Henri V de Lancastre.
Le dauphin Charles refuse le traité de Troyes. Réfugié à Bourges, il se proclame roi de France, sous le nom de Charles VII, à la mort de son père, le 21 octobre 1422, le roi d’Angleterre Henri V de Lancastre étant décédé quelques mois avant, le 31 août 1422.
Quelques années plus tard, Jeanne d’Arc, une jeune bergère née à Domrémy réussit à voir Charles VII à Chinon le 25 février 1429 et à le convaincre du caractère divin de sa mission et de lui confier une petite troupe pour l’aider à reconquérir son royaume et à le faire sacrer à Reims.
Jeanne d’Arc, dite Jeanne La Pucelle, arrive à Orléans, assiégé par les Anglais et délivre la ville le 8 mai 1429, contre toute attente. C’est le premier succès de celle qui sera appelée plus tard la pucelle d’Orléans.
Cette victoire réveille l’espoir des français.
Après plusieurs batailles victorieuses, Jeanne d’Arc persuade Charles d’aller à Reims pour se faire sacrer roi.
Le 17 juillet 1429, Charles VII est sacré roi de France à la cathédrale de Reims.
Après le sacre, Jeanne d’Arc essaie de convaincre le roi de reprendre Paris aux bourguignons et aux anglais mais celui-ci hésite et laisse le temps à ses adversaires de s’organiser.
Le 23 mai 1430, Jeanne d’Arc est capturée à Compiègne par les Bourguignons en tentant de secourir les habitants, puis vendue aux anglais le 21 novembre 1430.
Au terme d’un long procès pour hérésie, elle est condamnée à être brûlée vive à Rouen le 30 mai 1431.
Malgré sa mort sur le bûcher, Jeanne d’Arc a redonné espoir au peuple français et sauvé la dynastie des Valois grâce à sa détermination, soutenue par sa foi. La France ne sera pas anglaise.
Époque moderne.
La réappropriation de l’art antique et les grandes découvertes marquent la fin du Moyen- Âge et le début de l’Époque moderne. C’est le temps de la Renaissance.
Après la fin des Guerres de Religion, la monarchie absolue va être instaurée en France.
Le siècle des Lumières, qui s’oppose à l’intolérance et aux abus des Églises et des États, et la Révolution française vont mettre fin à l’Ancien Régime.
13 septembre 1515 : Les français vainqueurs à la Bataille de Marignan.
Après les rois Charles VIII et Louis XII, François Ier, à peine couronné, poursuit la guerre pour la conquête de l’Italie.
Arrivé à Marignan, près de Milan, le roi de France François Ier pense s’emparer facilement du duché de Milan mais les Milanais qui louent les services de mercenaires suisses s’y opposent.
François Ier remporte une des batailles les plus meurtrières depuis l’Antiquité.
Marignan n’est pas seulement une grande victoire pour François Ier et un symbole de la gloire pour lui.
Le roi François Ier et les nobles qui l’accompagnent découvrent l’art italien, inspiré de l’art gréco-romain, et l’introduisent en France.
A leur retour en France, ils font bâtir des châteaux richement décorés qui ne sont plus des châteaux forts mais de magnifiques demeures où ils donnent des fêtes magnifiques.
La victoire de Marignan et la campagne d’Italie vont permettre de diffuser l’esprit de la Renaissance en Europe, le roi François Ier étant favorable aux idées nouvelles et encourageant les arts et les lettres.
15 août 1539 : L’ordonnance de Villers-Cotterêts.
François Ier renforce son pouvoir en centralisant l’administration du pays.
Au cours de son règne il promulguera 30 000 décisions royales.
Parmi elles, l’ordonnance d’août de Villers-Cotterêts, édictée par le roi de France François Ier et ses 192 articles.
Parmi eux, l’Histoire retiendra deux mesures importantes.
- Création de l’état civil : les curés des paroisses doivent tenir un registre des baptêmes, des naissances et des décès.
- Emploi du français comme langue obligatoire pour les actes administratifs.
Par l’ordonnance de Villers-Cotterêts, François Ier impose la langue française, à la place du latin, dans les documents relatifs à la vie publique, afin que tous les sujets du royaume puissent comprendre les décisions administratives et judiciaires.
Le français devient la langue officielle de l’État.
24 août 1572 : Le massacre de la Saint-Barthélémy.
Pendant la deuxième moitié du XVIe siècle, des guerres civiles, appelées Guerre de Religion, éclatent en France, entre 1562 et 1598.
De nombreux chrétiens reprochent
- Au pape de s’occuper plus de guerre et d’art que de religion et, pour obtenir plus d’argent, de vendre des charges d’évêques et le pardon des péchés.
- Aux évêques et aux abbés de vivre comme des seigneurs et d’oublier leurs devoirs de prêtres.
Ils protestent contre les mœurs du clergé. C’est pourquoi ils seront appelés protestants.
Les protestants du royaume de France et du royaume de Navarre sont également appelés huguenots.
Les protestants veulent revenir aux sources du christianisme qui recommande la pauvreté et de pratiquer le bien.
Catholiques et protestants sont persuadés de posséder la vraie religion.
Au même moment, le pouvoir royal connait une crise profonde.
La mort prématurée du roi de France Henri II en 1559 dans un tournoi porte sur le trône deux jeunes souverains à la santé fragile : François II et Charles IX, qui n’arrivent pas à concilier les catholiques et les protestants qui se disputent le pouvoir.
Lorsque Charles IX devient roi, il est trop jeune. La reine mère, Catherine de Médicis, assure la régence.
Les querelles des nobles, auxquelles s’ajoutent les dissensions religieuses, mettent à mal l’autorité du gouvernement royal et attisent les ambitions.
La famille des Guise va prendre la tête du camp catholique, soutenu par l’Espagne, et tente de peser sur le gouvernement royal.
Le prince de Condé et les frères Châtillon, dont Gaspard, amiral de Coligny, sont les principaux chefs protestants, soutenus par l’Angleterre.
Le 1er mars 1562, le massacre de protestants à Wassy va déclencher les Guerres de Religion qui dureront plus de trente ans, jusqu’à la promulgation de l’Édit de Nantes en 1598 qui accordera la liberté de conscience et de culte aux protestants.
Le 18 août 1572, la noblesse protestante se réunit à Paris pour assister au mariage de Henri III, roi de Navarre, et de Marguerite de Valois, sœur du roi de France Charles IX.
Charles IX s’étant lié d’amitié avec l’amiral protestant Coligny, Catherine de Médicis et les chefs catholiques vont persuader le roi que Coligny est à la tête d’un complot.
Craignant un soulèvement des protestants, Catherine de Médicis, assistée du duc de Guise, du duc d’Anjou (futur roi de France Henri III) et du maréchal de Tavannes, convainc son fils Charles IX de tuer les chefs du protestantisme de Paris.
Le 24 août 1572, jour de la fête de saint Barthélemy, en début de matinée, Coligny et les principaux chefs huguenots sont assassinés.
Le roi de Navarre et le prince Henri de Condé, princes de sang, seront épargnés mais devront abjurer le protestantisme.
Les parisiens attribuant le bruit et les opérations militaires aux protestants se laissent emporter par la peur et la violence pour défendre la ville contre les protestants.
La famille des Guise va organiser le massacre des protestants parisiens avec l’aide des milices urbaines fanatisées par les prêtres de la ville.
Le massacre frappera toute la société, s’étendra aux grandes villes de province et fera plusieurs milliers de morts.
Le 24 août 1572, jour de la fête de saint Barthélemy, le massacre fera à Paris et en province plusieurs milliers de morts, dont l’amiral de Coligny.
Le roi ordonne la fin du massacre des protestants dès le matin du 24 août mais ses appels au calme ne sont pas entendus. Les troubles se poursuivront jusqu’en octobre dans les villes de province.
Un coup décisif sera porté à la Réforme française, affaiblie par les départs en exil et les conversions au catholicisme.
Le massacre de la Saint-Barthélémy est l’événement le plus marquant des Guerres de Religion en France.
La Saint-Barthélemy sera considérée dans la chrétienté comme une fracture irréparable.
Les huit Guerres de Religion entre les catholiques et les protestants bousculent l’unité de la France autour du roi.
30 avril 1598 : L’Édit de Nantes met fin aux Guerres de Religion (1562 – 1598).
Protestant converti au catholicisme pour devenir roi de France, Henri IV, qui a vécu la Saint-Barthélémy, cherche un moyen de faire cesser les Guerres de Religion qui divisent la France depuis plus de trente ans.
Le 13 avril 1598, le roi de France Henri IV promulgue l’Édit de Nantes qui accorde des droits de culte, des droits civils et des droits politiques aux protestants.
L’Édit de Nantes autorise la pratique de la religion protestante en France.
L’Édit de Nantes, symbole de tolérance, garantit la liberté de cultes et met fin aux Guerres de Religion en France.
L’Édit de Nantes sera révoqué le 18 octobre 1685 par l’Édit de Fontainebleau, signé par le roi de France Louis XIV, petit-fils d’Henri IV, qui veut unifier le royaume sur les plans religieux, administratif et politique.
Il faudra attendre plus d’un siècle et la Révolution française de 1789 avec la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 et la Constitution de 1791 pour que le protestantisme se voit à nouveau accorder l’égalité civile, la liberté de conscience et la liberté de culte.
7 juin 1654 : Le sacre de Louis XIV.
Louis XIV n’a que 4 ans et demi quand son père Louis XIII meurt.
Le règne de Louis XIV commence le 14 mai 1643 et durera jusqu’à sa mort, le 1er septembre 1715.
Le règne de Louis XIV qui va durer plus de 72 ans est le plus long de l’Histoire de France.
Sa mère, Anne d’Autriche, assurera la régence, aidée du cardinal Mazarin.
Les parlementaires, la noblesse et le peuple essaient de contester l’autorité du jeune roi. Ils vont réagir de façon brutale à la montée de l’autorité monarchique en France commencée sous Henri IV et Louis XIII.
Cet événement, appelé ‘la Fronde’, durera cinq ans de 1648 à 1653 et le jeune roi et sa famille, menacés, devront fuir la capitale.
Le calme revenu, le cardinal Mazarin, qui cherche à renforcer l’image de la royauté, décide de faire sacrer Louis XIV.
Louis XIV est sacré roi de France le 7 juin 1654 en la cathédrale de Reims.
A près de 16 ans, Louis XIV devient roi de droit divin et le souverain français le plus jeune à avoir été sacré.
A partir du décès du cardinal Mazarin en 1661, Louis XIV règnera sans premier ministre.
Durant son règne, Louis XIV s’efforcera de concentrer tous les pouvoirs et gouvernera le pays en mettant en place la monarchie absolue de droit divin : s’opposer au roi, c’est s’opposer à Dieu.
Louis XIV est un roi catholique et veut imposer sa religion. Il révoque l’Édit de Nantes le 18 octobre 1685.
Louis XIV, surnommé le Roi-Soleil, symbolise l’absolutisme à la française.
Louis XIV met en place une monarchie absolue de droit divin.
Époque contemporaine.
Avec la Révolution française, le peuple va acquérir des droits politiques et participer à la conduite du pays.
Le pouvoir politique va progressivement basculer vers la puissance financière et la bourgeoisie libérale et réformatrice.
Les nouvelles découvertes techniques et scientifiques vont changer la société française, révolutionnant les transports et la production des grandes usines – c’est la Révolution Industrielle – et entraîner l’émergence de la classe du prolétariat et des ouvriers.
Mais deux Guerres mondiales et des dizaines de millions de morts dans le Monde vont mettre fin à l’enthousiasme né des inventions et des réalisations diverses et à l’empire colonial français.
Pour ne plus revivre ces épisodes douloureux de son histoire, la France va participer à la Construction européenne.
14 juillet 1789 : La prise de la Bastille.
En 1789, la société française est inégalitaire et au bord de la faillite.
Les caisses de l’État sont vides .
Le roi de France Louis XVI convoque les États généraux, une assemblée exceptionnelle de députés représentant les trois ordres – la noblesse, le clergé et le tiers état (le peuple et la bourgeoisie) – afin qu’elle consente de nouveaux impôts. Les demandes des français sont consignées dans des cahiers de doléances.
Le peuple réclame la fin des privilèges mais le clergé et la noblesse votent contre les demandes du tiers état, entraînant la colère du peuple qui se révolte.
Les députés du tiers état espèrent des réformes mais le roi n’en fait pas.
Ils se constituent en Assemblée nationale, font le serment de ne se séparer que lorsque la constitution du royaume sera établie.
Le roi prend peur et rassemble l’armée à Paris tandis que le peuple récupère des armes.
Le 14 juillet 1789, la Bastille, vieille forteresse médiévale qui sert de prison royale est prise par le peuple de Paris.
La prise de la Bastille est le symbole de l’effondrement du pouvoir royal et de la disparition de l’Ancien Régime.
La Révolution française est en marche.
Les campagnes vont à leur tour s’embraser.
L’abolition des privilèges de la noblesse et du clergé est votée le 4 août 1789.
C’est la fin de l’Ancien Régime.
Le 21 septembre 1792, les députés de la Convention votent l’abolition de la monarchie constitutionnelle en France.
C’est le début de la Première République française qui durera près de 12 ans, du 22 septembre 1792 au 18 mai 1804, date de la proclamation de Napoléon Bonaparte empereur des Français par sénatus-consulte.
9 novembre 1799 : Le coup d’État de Bonaparte.
Né en Corse, à Ajaccio, le 15 août 1769, Napoléon Bonaparte devient général à vingt-quatre ans.
Napoléon remporte de nombreuses victoires grâce à son génie stratégique, soulevant l’enthousiasme dans le pays, ce qui inquiète le gouvernement du Directoire qui l’éloigne en Égypte mais qui consolide sa célébrité.
Mais les français sont las des désordres intérieurs et le Directoire a de plus en plus de difficultés à gouverner la France.
- En septembre 1798 la loi Jourdan établit la conscription afin de fournir des soldats aux armées, ce qu’accepte mal la population, d’autant plus que les plus riches peuvent payer un remplaçant.
- Le problème religieux réapparaît quand le gouvernement parle d’occuper Rome et de mettre en prison le pape.
- Le Trésor connait un lourd déficit à peine compensé par le butin de guerre.
Napoléon Bonaparte comprend que la situation est propice à un coup de force et rentre en France le 9 octobre 1799.
Le pays commence à le considérer comme le seul homme capable de rétablir la paix.
Le 9 novembre 1799, c’est le coup d’État du 18 Brumaire an VIII.
Aidé de son frère Lucien, qui préside le Conseil des Cinq-Cents et de Sieyès, un des Directeurs, il s’empare du pouvoir et se fait nommer consul provisoire avec Emmanuel Joseph Sieyès et Roger Ducos.
Le Directoire est renversé.
Napoléon va prendre progressivement le pouvoir.
Le 13 décembre 1799, la Constitution de l’an VIII est promulguée. Le Consulat succède au Directoire. Napoléon Bonaparte est nommé premier Consul.
Le 02 décembre 1804, Napoléon Bonaparte devenu Napoléon Ier est sacré empereur par le pape Pie VII, le 02 décembre 1804, à la cathédrale Notre-Dame à Paris. Il gouvernera en monarque absolu.
Le coup d’État du 18 Brumaire an VIII symbolise la fin du Directoire et de la Révolution française.
11 juin 1842 : La loi Guizot crée le réseau des chemins de fer français.
Symbole de la révolution industrielle, le chemin de fer va se développer en France à partir des années 1820.
Au début du XIXe siècle, la France est un pays essentiellement rural et les transports se font grâce aux animaux (diligences, etc.) ou par bateau.
La lenteur du rythme des échanges est un frein pour le développement économique.
Jusqu’au XVIIIe siècle, la société est essentiellement agricole.
En 1769, l’ingénieur écossais James Watt met au point une machine à vapeur performante.
Les machines à vapeur vont se répandre en Europe, fournissant la force motrice dans les usines.
Le 27 septembre 1825, la ligne du chemin de fer de Stockton et Darlington, longue de 40 km, est inaugurée. C’est la première ligne de chemin de fer au monde permettant le transport de passagers. La locomotive est conçue par l’ingénieur anglais George Stephenson.
Le 11 juin 1842, François Guizot, principal ministre du roi des Français Louis-Philippe, promulgue la Loi relative à l’établissement des grandes lignes de chemin de fer en France.
La loi, sur les chemins de fer, va permettre de créer le premier réseau ferroviaire français.
L’extension du chemin de fer va favoriser l’essor de la métallurgie, la construction de machines et le développement des usines, le rail et les trains permettant de transporter des charges lourdes, notamment des matériaux de construction – comme l’ardoise ou le combustible symbole de la révolution industrielle, le charbon.
La loi Guizot du 11 juin 1842, en favorisant l’essor du chemin de fer va en faire un élément essentiel de l’industrialisation française et du développement économique, en permettant le transport rapide des marchandises et de la main-d’œuvre.
27 avril 1848 : L’abolition de l’esclavage.
Le 27 avril 1848, le gouvernement de la IIe République décrète l’abolition définitive de l’esclavage dans les possessions et colonies françaises.
Le premier consul Napoléon Bonaparte avait rétabli l’esclavage par la loi du 20 mai 1802 (30 floréal an X). Les troubles et les revendications autonomistes agitaient les colonies, en particulier à Saint-Domingue. Napoléon Bonaparte voulait rétablir un empire colonial français car le commerce colonial représentait un atout commercial et une manne financière. Il fait abroger l’abolition de l’esclavage votée par la Convention le 4 février 1794 (décret du 16 pluviôse an II).
Victor Schoelcher, choqué par les horreurs du système esclavagiste, va consacrer sa vie à lutter pour l’émancipation.
Nommé sous-secrétaire d’État à la marine, il défend cette mesure et est à l’origine du texte. Il parvient à faire adopter par le gouvernement provisoire le décret d’abolition de l’esclavage.
Se réclamant de la Révolution française, qui proclame que ‘les hommes naissent libres et égaux en droits’ dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, le nouveau régime politique considère ‘que l’esclavage est un attentat contre la dignité humaine’.
Grâce au décret d’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises du 27 avril 1848, 250 000 esclaves vont devenir des hommes libres.
Le décret d’abolition de l’esclavage marque la fin de la société coloniale.
Schoelcher dépasse l’abolitionnisme et rejoint la lignée de l’homme révolutionnaire : celui qui se situe résolument dans le réel et oriente l’histoire vers sa fin.
Citation d’Aimé Césaire.
2 décembre 1851 : Le coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte.
Après l’abdication de Napoléon Ier le 22 juin 1815, la monarchie est restaurée en France.
Les rois Louis XVIII, Charles X, puis Louis-Philippe se succèdent sur le trône de France.
La crise économique, politique et sociale entraîne des émeutes. C’est la Révolution de 1848 (22-25 février 1848). Elle provoquera l’abdication du roi des Français Louis-Philippe le 24 février 1848 en faveur de son petit-fils, le comte de Paris, Louis-Philippe II, qui ne sera pas proclamé roi.
L’insurrection l’emporte et la IIe République est proclamée le 25 février 1848 par Alphonse de Lamartine.
Le 10 décembre 1848, Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier, remporte les élections présidentielles au suffrage universel.
Louis-Napoléon Bonaparte est à la fois le seul président de la République de la deuxième république et le premier président de la République élu au suffrage universel.
Le mandat de président de la république de Louis-Napoléon Bonaparte arrive à expiration en 1852 et il ne peut être réélu.
Louis-Napoléon Bonaparte demande une révision de la constitution mais l’assemblée législative la refuse.
Afin de conserver le pouvoir, Louis-Napoléon Bonaparte envisage de commettre un coup d’État.
Le 2 décembre 1851, jour anniversaire du sacre de Napoléon Ier et de la bataille d’Austerlitz, Louis-Napoléon Bonaparte met fin à la démocratie et s’empare du pouvoir par la force.
Il emprisonne les chefs de l’opposition parlementaire, dissout l’Assemblée nationale et rétablit le suffrage universel.
Le plébiscite national des 20 et 21 décembre 1851 lui accorde les pleins pouvoirs pour établir une constitution.
Le plébiscite national des 21 et 22 novembre 1852 rétablit la dignité impériale dans la personne de Louis-Napoléon Bonaparte.
Un an après le coup d’État, le 2 décembre 1852, Louis-Napoléon Bonaparte devient ‘Napoléon III, Empereur des Français’.
C’est le début du Second Empire.
18 mars 1871 : Le début de la Commune de Paris.
Depuis plusieurs années, le royaume de Prusse fait la guerre pour augmenter son territoire et unifier l’Allemagne qui est composée de plusieurs royaumes, duchés, principautés, etc.
Le 13 juillet 1870, le chancelier prussien Otto Von Bismarck envoie aux chancelleries étrangères la « dépêche d’Ems », un récit tronqué de l’entretien entre Guillaume de Prusse et l’ambassadeur de France Vincent Benedetti, laissant penser que l’ambassadeur français avait été congédié de façon humiliante.
Le 19 juillet 1870 La France déclare la guerre à la Prusse. La guerre franco-allemande commence.
La guerre franco-allemande de 1870, appelée également guerre franco-prussienne ou guerre de 1870, entraîne la chute de Napoléon III et la fin du second Empire.
Le 2 septembre 1870, Napoléon III qui commande l’armée française, est fait prisonnier lors de la bataille de Sedan, dans les Ardennes, et capitule.
Cette défaite provoque
- La chute du second Empire.
- L’exil de Napoléon III en Angleterre.
- La proclamation de la IIIe République le 4 septembre 1870.
Le gouvernement de Défense nationale tente de poursuivre la guerre contre la Prusse et ses alliés.
Les Prussiens envahissent la France et assiègent Paris le 17 septembre 1870.
Les députés républicains de Paris constituent un gouvernement de Défense nationale pour poursuivre la guerre mais les défaites militaires vont conduire le gouvernement à signer l’armistice.
Le 26 janvier 1871, l’armistice est signée et le 28 janvier 1871 sont signées les conventions militaires.
L’Alsace et une partie de la Lorraine sont cédées à la Prusse. La France doit verser une indemnité de guerre de cinq milliards de franc-or dont le paiement est garanti par l’occupation des troupes allemandes du nord-est de la France.
Toutefois, la libération du territoire français se fera rapidement grâce au succès de deux emprunts nationaux.
Le 8 février 1871 se déroulent des élections législatives, imposées par le chancelier allemand Bismarck et remportées par une majorité monarchiste et partisane de la paix avec l’Allemagne.
Les troupes allemandes occupent une partie de la France et entrent à Paris le 1er mars 1871.
Les parisiens, qui ont souffert l’hiver 1871 pendant le siège de Paris, qui ont voté à gauche et qui ne veulent ni d’une paix humiliante ni d’un retour à la monarchie, n’acceptent pas cette Assemblée et se soulèvent.
Le 17 mars 1871, Adolphe Thiers, le président de la IIIe république, décide de désarmer la Garde nationale en lui enlevant les canons achetés par les parisiens pour défendre la capitale pendant la guerre.
Le 18 mars 1871, l’insurrection éclate à Montmartre.
Les parisiens dressent des barricades et adoptent le drapeau rouge comme symbole de la révolte.
C’est le début de la Commune de Paris qui durera du 18 mars 1871 jusqu’à la Semaine sanglante du 21 au 28 mai 1871.
Le 28 mars 1871, les parisiens organisent leur propre gouvernement, le Conseil de la commune, surnommé la Commune de Paris.
Les communards tentent d’instaurer un gouvernement démocratique, égalitaire et libertaire. Ils souhaitent une République démocratique et sociale.
La Commune administrera Paris jusqu’au 20 mai 1871.
Elle est combattue puis écrasée dans le sang lors de la Semaine sanglante par le gouvernement, replié à Versailles depuis le 18 mars 1871, qui organise un nouveau siège de Paris et se livre à une terrible répression.
La Commune de Paris est un modèle pour les mouvements libertaires et de gauche.
28 mars 1882 : Jules Ferry rend l’école obligatoire, gratuite et laïque.
Avant la Révolution française, moins de la moitié des français sait écrire son nom.
Pendant la Révolution française, la Convention projette de rendre l’école obligatoire et gratuite car depuis toujours, l’enseignement était un privilège des riches qui pouvaient payer des professeurs particuliers à leurs enfants.
Mais il faudra attendre le XIXe siècle pour que plusieurs lois successives favorisent l’enseignement des plus pauvres.
Beaucoup d’écoles sont religieuses.
Le 30 janvier 1879, le républicain Jules Grévy est élu président de la République.
Pour consolider le régime politique (la IIIe République), les républicains veulent renforcer l’enseignement public en laïcisant l’école car ils pensent que l’Église est antirépublicaine.
Jules Ferry, ministre de l’instruction publique, va faire voter plusieurs lois sur l’école primaire en France.
Les deux lois, dites ‘Lois Jules Ferry’ sont les suivantes.
- La loi du 16 juin 1881 rend l’enseignement primaire gratuit dans les écoles publiques.
- La loi du 28 mars 1882 rend l’enseignement primaire laïque et obligatoire pour les enfants des deux sexes, de 6 à 13 ans.
Tous les enfants peuvent maintenant aller à l’école publique sans que leurs parents aient à payer.
Beaucoup d’enfants vont quitter le monde du travail et apprendre à lire, écrire et compter.
L’instruction religieuse est remplacée par l’instruction morale et civique, ce qui entraînera des tensions avec les catholiques.
Les lois scolaires de Jules Ferry affirment la laïcité plus de vingt ans avant la Loi de séparation des Églises et de l’État du 9 décembre 1905.
28 juin 1914 : L’attentat de Sarajevo déclenche la Première Guerre Mondiale (1914 – 1918).
La paix règne en France depuis plus de 40 ans mais en 1914 une nouvelle guerre va éclater entre la France et l’Allemagne.
Après la défaite de la France lors de la guerre franco-allemande de 1870-1871, la haine est forte entre la France et l’Allemagne.
L’Allemagne a gagné la guerre et a annexé l’Alsace-Lorraine en 1871. Les français veulent leur revanche sur l’Allemagne.
Au début du XXe siècle, les pays européens dominent le monde, possèdent de nombreuses colonies et se disputent les territoires conquis et leurs richesses.
Afin de se protéger mutuellement des attaques ennemies, les pays européens forment des alliances.
- La Triple Alliance : Allemagne, Autriche-Hongrie et Italie.
- La Triple Entente : France, Royaume-Uni et Russie, alliés à la Serbie.
Si un des membres de l’alliance est attaqué, les autres pays s’engagent à le défendre.
L’attentat de Sarajevo le 28 juin 1914 va déclencher la Première Guerre mondiale, opposant l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie à la France, au Royaume-Uni et à la Russie.
Le 28 juin 1914 à Sarajevo, lors d’une visite officielle, en Bosnie-Herzégovine, l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie, et sa femme sont assassinés par l’étudiant serbe nationaliste Gavrilo Princip, qui déclare vouloir soutenir, par cet attentat, les minorités serbes oppressées par l’empire Austro-hongrois.
Le 28 juillet 1914, l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie, qu’elle accuse d’être responsable de l’assassinat.
La Russie, alliée à la Serbie, décide la mobilisation contre l’Autriche.
Par le jeu des alliances, c’est l’engrenage.
L’Allemagne déclare la guerre à la Russie.
La France, alliée à la Russie, décrète la mobilisation générale.
Le 3 août 1914, l’Allemagne déclare la guerre à la France.
D’abord européen, le conflit deviendra mondial.
La Grande Guerre durera plus de 4 ans, jusqu’à la signature de l’Armistice le 11 novembre 1918.
Mais les Allemands, rendus responsables de la guerre de 14-18, se sentiront humiliés par les conditions très dures du traité de paix de Versailles du 28 juin 1919.
L’humiliation de l’Allemagne sera une des causes de la Deuxième Guerre mondiale.
3 mai 1936 : Le Front populaire au pouvoir.
Dans les années 1930, la France, comme le reste du Monde, subit les conséquences de la crise économique suite au krach boursier de 1929 ainsi que la montée des extrémismes.
Les critiques à l’égard de la démocratie parlementaire augmentent. Aucun parti n’est assez puissant pour gouverner seul. Les partis doivent former des coalitions.
Ce contexte économique et politique difficile entraîne la remise en cause du Parlement.
La vie politique se radicalise, favorisant la montée en puissance de l’extrême droite et de l’extrême gauche.
Le 6 février 1934, une manifestation antiparlementaire à Paris, organisée par les ligues de droite et d’extrême droite, suite au scandale Stavisky (décès dans des circonstances douteuses de l’escroc lié à plusieurs parlementaires) dégénère en émeute, place de la Concorde et fait au minimum quinze morts.
Des manifestations violentes vont se produire les jours suivants.
Staline, inquiet de la montée des totalitarismes de droite en Europe et en particulier en Allemagne, va autoriser les coalitions entre les communistes et les autres partis de gauche.
Les partis de gauche, inquiets du danger fasciste en France, décident de s’unir pour former le Front populaire, en vue des élections législatives de 1936.
Le 3 mai 1936, le Front populaire remporte les élections législatives et choisit Léon Blum comme chef du gouvernement.
La victoire du Front populaire déclenche des grèves massives et spontanées pour obtenir rapidement des réformes.
En réponse, le gouvernement Blum fait adopter plusieurs réformes sociales.
- Les congés payés (deux semaines en 1936).
- La semaine de travail de quarante heures.
- Conventions collectives.
- Respect de la liberté syndicale.
- Délégués de personnel.
- Augmentation générale des salaires.
La victoire de la gauche va permettre l’amélioration de la condition des salariés.
Les mesures du Front populaire vont favoriser le développement des loisirs, du sport et de la culture de masse.
Ces premiers congés payés permettront aux ouvriers de partir en vacances souvent pour la première fois.
Les lois sociales du Front populaire symbolisent le progrès de la démocratie sociale.
Mais les acquis sociaux du Front populaire ne permettront pas de sortir le pays de la crise.
3 septembre 1939 : La France entre dans la Seconde Guerre mondiale (1939 – 1945).
Adolf Hitler a profité de l’humiliation ressentie par l’Allemagne devant le diktat de Versailles et de la crise économique qui ruine le pays pour prendre le pouvoir.
Il prend le pouvoir en 1933 et établit une dictature fondée sur la supériorité de la race aryenne en persécutant les juifs, les tziganes, les homosexuels, les handicapés et les opposants au régime nazi.
Il réarme son pays, en violation du traité de Versailles, pour regrouper dans un même État, le IIIe Reich, toutes les régions d’Europe parlant allemand.
Après avoir annexé plusieurs pays ou territoires pour créer la Grande Allemagne, l’Allemagne envahit la Pologne le 1er septembre 1939, déclenchant la Seconde Guerre mondiale, le conflit le plus meurtrier de l’histoire.
Deux jours plus tard, la France et l’Angleterre, qui sont alliées à la Pologne, déclarent la guerre à l’Allemagne.
La France entre dans la Seconde Guerre mondiale.
De 1939 à 1945, la Seconde Guerre mondiale va entraîner la planète dans une guerre totale avec pour but l’anéantissement de l’adversaire, comme, par exemple, le génocide des juifs et des tziganes.
La guerre de 39-45 aura pour conséquence
- Le déclin de l’Europe.
- Une vague de décolonisation.
- La domination de deux superpuissances qui vont dominer le monde : les États-Unis et l’URSS.
7 mai 1954 : La chute de Diên Biên Phu pendant la Guerre d’Indochine (1946 – 1954).
L’Indochine française, dans le Sud-Est de l’Asie, s’est constituée à partir de 1867, lorsque Napoléon III en a organisé la conquête sous prétexte d’y protéger les missionnaires.
Les régions, découpées en protectorat ou en colonies, étaient administrées différemment.
L’Indochine rassemblait plusieurs provinces asiatiques correspondant aujourd’hui au Vietnam (le Tonkin, l’Annam et la Cochinchine), au Laos et au Cambodge.
L’empire colonial français y imposait un régime politique et économique particulièrement austère à l’égard des populations locales.
Les groupes nationalistes vont se développer dès l’entre-deux-guerres.
Hô-Chi-Minh fonde en 1930 le Parti communiste indochinois.
En septembre 1940, pendant la Seconde Guerre mondiale, l’empire du Japon envahit l’Indochine française. La puissance coloniale française paraît affaiblie et son prestige est atteint dans les colonies.
Le 19 mai 1941, le Parti communiste indochinois crée le Viêt-Minh, le Front pour l’indépendance du Vietnam, une organisation politique et paramilitaire vietnamienne pour contester la colonisation française et l’occupation japonaise. Dirigé par Hô-Chi-Minh, il va appeler à la guérilla contre les occupants.
En 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’administration coloniale française est désorganisée.
L’organisation communiste va prendre le pouvoir suite au retrait du Japon.
Le 2 septembre 1945, Hô-Chi-Minh proclame l’indépendance de la République démocratique du Viêt Nam, ce que la France refuse.
Le 19 décembre 1946, au début de la IVe République française, commence la Guerre d’Indochine, avec l’insurrection de Hanoï, suite au bombardement du port de Haïphong le 23 novembre 1946 par la France.
La guerre durera 8 ans et se terminera le 21 juillet 1954 avec la victoire du Viêt-Minh et les accords de Genève.
Les premières années de la guerre d’Indochine correspondent avec le développement de la guerre froide en Asie.
Le conflit va s’internationaliser avec la guerre de Corée (25 juin 1950 – 27 juillet 1953).
- Le Viêt Minh est soutenu par l’URSS et la Chine.
- La France est soutenue par les États-Unis.
Le conflit va s’enliser pendant sept ans, jusqu’à ce que la France décide de s’emparer de la plaine de Diên Biên Phu, considérée comme stratégique pour arrêter l’avancée des troupes du Viêt-Minh vers le Laos.
Le 13 mars 1954, le Viêt Minh attaque le camp retranché de Diên Biên Phu, isolé dans une vallée qui sera surnommée la ‘cuvette de Diên Biên Phu’, dans lequel se trouve l’armée française.
La bataille meurtrière de Diên Biên Phu durera près de deux mois.
L’armée française perd la bataille et se rend le 7 mai 1954 après 57 jours de combats.
Le 21 juillet 1954 les accords de Genève mettent fin à la guerre d’Indochine en reconnaissant l’indépendance du Laos, du Cambodge et du Viêtnam.
Le Vietnam est partagé en deux États par le 17e parallèle.
- La République démocratique du Viêt Nam au Nord, communiste.
- La République du Viêt Nam au Sud, pro-américaine.
La chute de Diên Biên Phu marque la fin de la présence française en Indochine et le début de la décolonisation.
La guerre d’Indochine est un exemple de guerre de décolonisation liée à la guerre froide.
1er novembre 1954 : Le début de la guerre d’Algérie (1954 – 1962).
La paix à peine signée pour l’Indochine, va débuter l’insurrection algérienne.
Colonie française depuis 1830, l’Algérie est une colonie de peuplement. Près d’un million de français appelés ‘Pieds-Noirs’, y sont installés.
Les colons contrôlent une grande partie de l’économie, tandis que la population musulmane algérienne, constituée majoritairement de paysans manquant de terres et peu scolarisés, subit les inégalités politiques et économiques.
Le 1er novembre 1954, jour de la fête des morts pour les chrétiens, les différentes tendances du nationalisme algérien, unifiées dans le Front de libération nationale (F.L.N), lancent une série d’attentats dans plusieurs territoires de l’Algérie et déclarent la guerre à la France pour obtenir l’indépendance de l’Algérie.
Cette insurrection de la Toussaint marque le début de la guerre d’Algérie.
L’armée française débarque en Algérie.
La rébellion s’étend et, du 7 janvier 1957 au 9 octobre 1957, la bataille d’Alger entre la 10e division parachutiste française commandée par le général Massu et le F.L.N. va semer la panique parmi les colons.
La bataille d’Alger sera remportée par la France mais elle va entraîner une crise morale à cause des méthodes employées, comme la torture.
La guerre d’Algérie va provoquer une grave crise politique et institutionnelle en France, puis la fin de la IVe République et l’avènement de la Ve République, le 4 octobre 1958, dirigée par le Général de Gaulle.
Le 18 mars 1962, les accords d’Évian donnent l’indépendance à l’Algérie et mettent fin à la guerre.
Le 5 juillet 1962 marque la fin de la guerre d’Algérie avec la proclamation officielle en Algérie de l’indépendance.
L’indépendance de l’Algérie va provoquer le retour massif et non préparé des Pieds-Noirs, qui souvent abandonnent tout derrière eux, en France métropolitaine et le massacre et l’exil des harkis – les harkis sont les algériens musulmans engagés dans l’armée française.
La guerre d’Algérie, qui symbolise la fin de la décolonisation française, est un épisode douloureux et dramatique de l’Histoire qui marquera le paysage social et culturel de la France d’après-guerre.
13 juillet 1965 : Émancipation des femmes.
Le 21 avril 1944, le Général de Gaulle accorde le droit de vote des femmes par une ordonnance signée dans le cadre du gouvernement provisoire d’Alger, après de nombreuses années de lutte, grâce à la Résistance et leur action pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Pendant l’Occupation, elles montreront leur courage, recevront des clandestins, etc.
Le 13 juillet 1965, le Parlement vote la loi de réforme des régimes matrimoniaux autorisant en particulier les femmes à ouvrir un compte bancaire à leur nom sans le consentement de leur mari. La loi de 1965 permet également aux femmes de travailler sans l’autorisation de leur époux.
Le 13 juillet 1965 symbolise l’émancipation financière des femmes en France.
Le 15 mai 1991, Édith Cresson deviendra la première femme nommée Premier ministre en France.
3 Mai 1968 : La France révoltée.
En 1968, la société française issue des Trente Glorieuses, semble prospère et stable.
Mais les jeunes français – appelés la génération du baby-boom car après la Seconde Guerre mondiale, le taux de natalité a fortement augmenté – ne partagent plus les valeurs de leurs parents, remettent en cause l’autorité et la société de consommation.
Ils se sentent mal compris, rêvent d’une autre façon de vivre et revendiquent la libération des mœurs.
Ils se reconnaissent de plus en plus dans les discours de la contre-culture américaine et sont contre la guerre menée par les américains au Vietnam.
La contestation étudiante va commencer à Nanterre où les étudiants parisiens contestent les conditions d’enseignement.
Le 3 mai 1968, les événements de mai 68 commencent après la fermeture, le 2 mai 1968, sur ordre du gouvernement, de l’université de la Sorbonne, où se tient un meeting de protestation. Les premières barricades surgissent.
Les manifestations étudiantes vont tourner à l’émeute.
Les étudiants occupent les universités françaises, réclamant davantage de libertés et contestant la société de consommation.
La crise va devenir sociale. Le mouvement ouvrier décide de se joindre à la contestation et appelle à la grève générale.
Le 13 mai 1968 la manifestation parisienne rassemble 800 000 personnes pour dénoncer la société de consommation et le chômage inhérent au régime capitaliste.
Dix millions de personnes vont faire grève et occuper les usines, paralysant le pays pendant quinze jours.
Le 27 mai 1968, les représentants du gouvernement, du patronat et de syndicats signent les accords de Grenelle.
Les salariés et les étudiants obtiennent plusieurs avancées significatives, avec des hausses de salaire significatives et de meilleures conditions d’enseignement.
Mai 68 restera dans l’histoire comme le plus important mouvement social de l’histoire de France du XXe siècle et de la Cinquième République.
Mai 68 va marquer la société française par l’air de liberté qui a soufflé et va favoriser l’arrivée au pouvoir de la gauche en 1981.
7 février 1992 : Le traité de Maastricht crée l’Union Européenne.
Le bilan humain et matériel a été très lourd.
Pendant les années de l’après-guerre, la Guerre Froide divise l’Europe en deux camps opposés.
- Le bloc de l’Ouest sous influence des États-Unis.
- Le bloc de l’Est sous influence de l’Union soviétique.
Afin qu’une nouvelle tragédie ne se reproduise pas sur son sol, plusieurs pays d’Europe de l’Ouest vont chercher à s’unir pour assurer la paix et la prospérité.
Le 9 mai 1950, Robert Schuman, le ministre des affaires étrangères français, prononce un discours à Paris pour proposer la création d’une Communauté européenne du charbon et de l’acier, la CECA, afin de mettre en commun la production de charbon et d’acier des pays membres. C’est la première des institutions supranationales européennes.
La déclaration Schuman est considérée comme le texte fondateur de la construction européenne.
Par la mise en commun de productions de base et l’institution d’une Haute Autorité nouvelle, dont les décisions lieront la France, l’Allemagne et les pays qui y adhèreront, cette proposition réalisera les premières assises concrètes d’une Fédération européenne indispensable à la préservation de la paix.
Citation de Robert Schuman, le 9 mai 1950.
Le 25 mars 1957, le traité de Rome crée la Communauté économique européenne, la CEE, qui permet la libre circulation des marchandises, des capitaux et des personnes à l’intérieur de la communauté.
Les six pays fondateurs sont
- La République fédérale d’Allemagne.
- La Belgique.
- La France.
- L’Italie.
- Le Luxembourg.
- Les Pays-Bas.
La Communauté européenne s’élargira au fil des ans.
Le 7 février 1992, le traité de Maastricht, appelé également Traité sur l’Union européenne, est signé par l’ensemble des douze États membres de la Communauté économique européenne et donne naissance à l’Union européenne, l’UE, fondée sur une union économique et monétaire (UEM) et avec pour objectif de donner à l’Europe une dimension politique.
Il entre en vigueur le 1er novembre 1993.
Les douze pays signataires du traité de l’Union européenne sont l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la France, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Portugal et le Royaume-Uni.
Le traité de Maastricht marque la naissance de l’Union européenne, institue la citoyenneté européenne et pose les bases d’une politique extérieure commune.
Depuis, 16 autres pays ont rejoint l’Union européenne.
Au fil du temps, des traités supplémentaires vont poursuivre la construction européenne, donnant à l’Union européenne
- Des institutions, comme la Commission européenne, le Parlement européen et la Cour de justice, encadrent les politiques communes.
- Une coordination économique renforcée pour faire converger les économies des pays membres et construire l’union monétaire (libre circulation des capitaux, banque centrale européenne, monnaie unique appelée euro (€)).
- La citoyenneté européenne pour les personnes ayant la nationalité d’un État membre.
- La libre circulation des citoyens européen à l’intérieur de l’Union européenne.
- Une politique étrangère et de sécurité commune (PESC) donne la possibilité à l’Union européenne de parler au nom des 27 États membres sur la scène internationale pour défendre leurs intérêts communs.
- Etc.
Toutefois, suite au référendum du 23 juin 2016 sur l’appartenance à l’UE, le Royaume-Uni a quitté l’Union européenne le 31 janvier 2020. Le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne est également désigné sous le nom de Brexit.
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Bonjour,
Merci beaucoup pour cet article très éclairant que j’aurais aimé avoir découvert depuis longtemps!
Dans l’article https://apprendre5minutes.wordpress.com/2021/04/04/histoire-de-france-resume-dates-cles/#:~:text=Sommaire.%201%20R%C3%A9sum%C3%A9%20synth%C3%A9tique%20de%20l%E2%80%99histoire%20de%20France.,6%20%C3%89poque%20contemporaine.%20…%207%20A%20d%C3%A9couvrir%20aussi.,
j’ai relevé quelques coquilles.
En effet, il est écrit
– « est tués » au lieu de « est tué ».
– « la Bourgogne qui s’était révolté » au lieu de « révoltée »
– » l’automne 911, afin d’obtenir une paix durable, Charles III , dit « le Simple », afin d’obtenir une paix durable, donne une partie de la Neustrie » au lieu d’une seule fois « afin d’obtenir une paix durable, »
– « C’est le début de la guerre de Cent, qui »: n’est-ce pas « la guerre de Cent Ans »?
– « et ses forces trop réduite, » au lieu de « réduites »
– « Quelques année plus tard » au lieu de « années »
– « Jeanne d’Arc, dit Jeanne La Pucelle, » au lieu de « dite »
– « e cardinal Mazarin, .., décide de faire sacré Louis XIV. » au lieu de « sacrer »
– « Les députés du tiers état espère des réformes » au lieu de « espèrent »
– « Nait en Corse, … Napoléon Bonaparte devient » au lieu de « Né »
– « Le problème religieux réapparait quand le gouverne parle d’occuper » au lieu de « gouvernement »
– « permettant le transport de passager. » au lieu de « passagers »
– « va favoriser l’essor la métallurgie, la construction de machines … ». au lieu de « favoriser la métallurgie »
– « va consacrer sa vie à lutte pour l’émancipation. » au lieu de « à lutter »
– « C’est la Révolution de 1948 (22-25 février 1948). » au lieu de « de 1848 (22-25 février 1848). »
– « le 24 février 1948 » au lieu de « le 24 février 1848 »
– « est proclamée le 25 février 1948 » au lieu de » 25 février 1848 »
– « Le 10 décembre 1948, » au lieu de « Le 10 décembre 1848, »
– « Il emprise les chefs » au lieu de « Il emprisonne »
– « Le plébiscite nation des 20 et 21 » au lieu de « national »
– « les pleins pouvoir pour » au lieu de « pouvoirs »
– « décide de désarmer la Garde nationale en leur enlevant l » au lieu de « en lui enlevant »
Bien cordialement,
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Bonjour Murielle,
Merci pour votre commentaire et votre contribution.
Les coquilles sont corrigées.
Bien cordialement.
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Bonjour ,
J’ai bien aimé le début car très concis, compréhensible et permet d’avoir une vue d’ensemble, mais j’ai trouvé que les parties
– les guerres d’Indochine
– d’Algérie
– la construction européennes
étaient très développées et n’étaient plus trop sous forme de résumé
par rapport au reste de l’article qui lui, reste justement très clair car très court.
En revanche, j’aurais aimé voir apparaître
– la date du droit de vote des femmes (1944 je crois) car dans l’article on lit que les parisiens ont voté mais sans préciser que les parisiennes n’en avaient pas le droit.
– et 1965, la date où l’on a accordé aux femmes le droit d’ouvrir un compte bancaire et de travailler sans l’autorisation de leur mari,,,
Bien cordialement
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Bonjour Murielle et merci pour vos commentaires.
Les droits des femmes pourrait effectivement constituer un sujet à part entière.
– Le droit de vote des femmes a été accordé aux femmes le 21 avril 1944 par une ordonnance signée par le Général de Gaulle, après de nombreuses années de lutte, grâce à la Résistance et leur action pendant la Seconde Guerre Mondiale. Pendant l’Occupation, elles ont montré leur courage, reçu des clandestins, etc.
– L’émancipation financière des femmes en France date du 13 juillet 1965, quand le Parlement vote la loi de réforme des régimes matrimoniaux autorisant en particulier les femmes à ouvrir un compte bancaire à leur nom sans le consentement de leur mari. La loi de 1965 permet également aux femmes de travailler sans l’autorisation de leur époux.
Bien cordialement.
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