Mouvement des Gilets Jaunes : Résumé, Dates, Causes, Revendications

Résumé du Mouvement des Gilets Jaunes : définition, dates, résumé, causes et revendications.

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Qu’est-ce que le Mouvement des Gilets Jaunes ?

Quelle est l’origine du mouvement ?

Quand a commencé le Mouvement des Gilets Jaunes ?

Quelles sont les revendications des manifestants ?

Pourquoi les manifestants portent-ils un gilet jaune ?

Quelles sont les dates clés du mouvement des Gilets Jaunes ?

Vous voulez apprendre l’essentiel de l’histoire du Mouvement des Gilets Jaunes vite et facilement ?

Vous cherchez un court résumé de cette période charnière de l’histoire de la Cinquième République ? Vous voulez en connaitre les causes et les dates clés ?

Lisez cet article du blog éducatif Apprendre 5 minutes pour apprendre et retenir rapidement et facilement les événements les plus importants du Mouvement des Gilets Jaunes.

Vous pouvez cliquer sur l’image pour l’agrandir.

Mouvement des Gilets Jaunes : Résumé, Dates, Causes, Revendications.
Mouvement des Gilets Jaunes : Résumé, Dates, Causes, Revendications.

Sommaire

  • Définition du Mouvement des Gilets Jaunes.
  • Date de début du Mouvement des Gilets Jaunes.
  • Pourquoi le Gilet Jaune est le symbole des manifestants.
  • Quelles sont les causes du Mouvement des Gilets Jaunes.
  • Qui sont les Gilets jaunes.
  • Revendications des Gilets Jaunes.
  • Résumé de l’histoire du Mouvement des Gilets Jaunes.
  • Les dates clés du Mouvement des Gilets Jaunes.
  • Annexe 1 : Pétition des Gilets Jaunes « Pour une Baisse des Prix du Carburant à la Pompe ! »
  • Annexe 2 : Les 42 revendications des Gilets Jaunes.
  • Annexe 3 : Lettre aux Français d’Emmanuel MACRON.
  • A découvrir aussi.

Définition du Mouvement des Gilets Jaunes.

Le Mouvement des Gilets Jaunes en France est le mouvement social spontané contre la hausse des prix du carburants et la baisse du pouvoir d’achat, ayant pour origine un appel à manifester sur les réseaux sociaux et ayant connu un pic de manifestants de 287 710 personnes le 17 novembre 2018 selon le ministère de l’Intérieur.

il s’agit de la crise la plus grave de la Cinquième République depuis les évènements de Mai 1968.

La durée de la contestation est la plus longue de la Cinquième République.

Date de début du Mouvement des Gilets Jaunes.

Le samedi 17 novembre 2018 débutent les manifestations de masse du Mouvement des Gilets Jaunes en France pour protester notamment contre la hausse des prix du carburant, après qu’une pétition en ligne de Priscillia Ludosky intitulée «Pour une baisse des prix du carburant à la pompe !» et publiée en mai ait recueilli environ 1 million de signatures et l’appel au  « Blocage national contre la hausse du carburant » sur Facebook en octobre d’Éric Drouet et Bruno Lefevre.

Carte de France des Gilets Jaunes.
Carte de France des Gilets Jaunes.

Pourquoi le Gilet Jaune est le symbole des manifestants.

Le Gilet Jaune comme symbole du mouvement vient d’une vidéo publiée sur Facebook le 24 octobre 2018 par Ghislain Coutard, en prévision de la manifestation du 17 novembre 2018 et vue plus de 5 millions de fois.

On a tous un gilet jaune dans la bagnole. Foutez-le en évidence sur le tableau de bord, toute la semaine, enfin jusqu’au 17. Un petit code couleur pour montrer que vous êtes d’accord avec nous, avec le mouvement, et qui est chaud, qui est pas chaud. Ça va motiver et dire: “Putain, on va croiser des ‘gilets jaunes’ partout sur les tableaux de bord, c’est un signe, ça va peut-être vraiment bouger. C’est pas que des paroles en l’air”.

Le gilet jaune devient le vêtement porté par les manifestants et le symbole du mouvement à qui il donne son nom.

Quelles sont les causes du Mouvement des Gilets Jaunes.

Le Mouvement des Gilets Jaunes a pour causes

  • la hausse des prix du carburant,
  • le coût de la vie élevé,
  • le sentiment que les réformes fiscales du gouvernement pèsent de façon excessive sur les classes populaires et les classes moyennes, en particulier dans les zones rurales et périurbaines.
  • le sentiment de délaissement, d’abandon par le pouvoir public des territoires ruraux et en dehors des grandes aires urbaines.
  • la défiance vis à vis des politiques, des syndicats et des médias.

Les gilets jaunes expliquent qu’ils sont obligés de prendre leur voiture pour aller travailler.

Dans certaines zones en dehors des grandes villes, il n’y a pas de transports en commun ou ils ne sont pas adaptés.

La voiture est leur seul moyen de transport pour travailler, aller à l’école, aller faire les courses, etc.

Qui sont les Gilets jaunes.

Un nombre important de manifestants sont

  • Issus principalement des classes moyennes et populaires.
  • Paient des impôts.
  • Gagnent trop pour être aidés et pas assez pour bien vivre.
  • Se trouvent en zones rurales ou périurbaines.
  • Dépendent de la voiture par manque de moyens de transports publics et de services de proximité.

Revendications des Gilets Jaunes.

Le 29 novembre 2018, une délégation de Gilets jaunes publient une liste de 42 revendications, issues d’un sondage mis en ligne, dans les domaines suivants

  • Fiscalité : Fin de l’austérité, faire payer plus les « gros » que les « petits », fin de la hausse sur les carburants, fin du CICE (crédit d’impôt compétitivité emploi), pas de prélèvement à la source, etc.
  • Institutions : « Tout représentant élu aura le droit au salaire médian« , fin des indemnités présidentielles à vie, Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC) inscrit dans la Constitution, mandat à 7 ans pour le président de la République, etc.
  • Retraites : retraite à 60 ans, minimum retraite à 1 200 €, refus du système à point.
  • Travail : SMIC (Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance) à 1 300 € net, salaires indexés sur l’inflation, plus d’emplois pérennes, etc.
  • Europe et mondialisation : fin du travail détaché sur le territoire français, interdiction des délocalisations, traitement décent des demandeurs d’asile, reconduction des déboutés du droit d’asile dans leur pays d’origine.
  • Territoire et vie quotidienne : Zéro SDF (personnes Sans Domicile Fixe), favoriser les petits commerces, classes de 25 élèves maximum, fin des fermetures des services publics, limitation des loyers, baisse des prix du gaz et de l’électricité, etc.

Résumé de l’histoire du Mouvement des Gilets Jaunes.

La hausse des prix du carburant – en particulier la hausse de la taxe carbone prévue en janvier 2019 – et la dégradation de leurs conditions de vie déclenchent le 17 novembre 2018 les manifestations de masse du Mouvement des Gilets Jaunes, lancées et développées depuis le Web, en dehors des partis politiques et des syndicats et qui se poursuivent en 2019.

Au fur et à mesure que le Mouvement des Gilets Jaunes s’étend, il rassemble des mécontentements au-delà du prix des carburants, ressentis de façon plus importante en province et dans les zones rurales qu’à Paris et dans les grandes villes

  • Coût de la vie.
  • Désertification des petites villes.
  • Disparition des services publics.
  • Désengagements de l’État, etc.

Les revendications ne concernent plus seulement sur la fiscalité mais également son utilisation et sa raison d’être.

Face à la colère des Gilets jaunes et leurs revendications, le président de la République Emmanuel MACRON, le premier ministre Édouard PHILIPPE et le gouvernement cèdent sur la hausse de la taxe sur les carburants, proposent un plan pour favoriser le pouvoir d’achat et lancent un Grand débat National pour recueillir les souhaits des français.

Les dates clés du Mouvement des Gilets Jaunes.

12 janvier 2018 : groupe Facebook «Vous en avez marre ? C’est maintenant !!»

Créé le 12 janvier 2018 par Leandro Antonio Nogueira, le groupe Facebook « Vous en avez marre ? C’est maintenant !! (Colere +Dept)», opposé à la réduction à 80 km/h de la vitesse sur les routes et contre la vie trop chère, la hausse de la CSG et les taxes liées à l’automobile lancent un appel à manifester et bloquer les ronds-points le 27 janvier 2018 partout en France. Quelques « coléreux» portent des gilets jaunes avec des slogans écrits dans le dos.

Ces manifestations sont les prémices du Mouvement des Gilets Jaunes.

29 mai 2018 : Lancement de la pétition à l’origine du mouvement des gilets jaunes.

Le 29 mai 2018, une auto-entrepreneuse, Priscillia Ludosky,  lance une pétition en ligne intitulée «Pour une baisse des prix du carburant à la pompe !» afin que l’État cesse d’augmenter les taxes sur l’essence et le gazole. La pétition dépasse fin novembre le million de signatures sur le site change.org.

10 octobre 2018 : appel au  « Blocage national contre la hausse du carburant » sur Facebook.

Le 10 octobre 2018, deux chauffeurs routiers, Éric Drouet et Bruno Lefevre, décident de lancer sur Facebook un appel au  « Blocage national contre la hausse du carburant » le 17 novembre 2018.

L’appel au « Blocage national contre la hausse du carburant », est relayé sur les réseaux sociaux.

18 octobre 2018 : Une vidéo dénonce la traque aux conducteurs

Le 18 octobre 2018,  Jacline Mouraud publie une vidéo « OÙ VA LA FRANCE ?» sur Facebook où elle interpelle le président de la république Emmanuel MACRON pour exprimer son ras-le-bol contre la « traque aux conducteurs ». Elle y dénonce

  • Le nouveau contrôle technique.
  • La hausse du prix du carburant.
  • La chasse aux véhicules diesel.
  • L’augmentation du nombre de radars.
  • Les péages à l’entrée des grandes villes.

La vidéo comptabilise plus de 6 millions de vues.

17 novembre 2018 : Acte I : organisation d’un blocage national

17 novembre 2018 : Acte I du mouvement des Gilets Jaunes. Des manifestations organisées sur les réseaux sociaux par les Gilets Jaunes, en dehors des syndicats et des partis politiques, ont lieu dans toute la France, contre notamment la hausse du prix du carburant.

Le samedi 17 novembre 2018, la première journée de blocage de nombreuses routes, centres commerciaux et dépôts pétroliers et d’opérations péage gratuit sur les autoroutes – appelé également acte I des gilets jaunes – rassemble 287 710 manifestants en France, portant un gilet jaune, d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur. Plusieurs élus politiques de gauche et de droite dénoncent la sous-évaluation du nombre de manifestants.

Plus de 3000 manifestations sont recensées en France.

Les manifestants restent mobilisés.

20 novembre 2018 : couvre-feu à la Réunion.

A la Réunion, la mobilisation des Gilets Jaunes est très importante pendant plusieurs jours, sur fond de crise sociale depuis plusieurs années.

  • 1 réunionnais sur 4 est au chômage.
  • 40% de la population vie en dessous du seuil de pauvreté.
  • Le niveau de vie médian est inférieur de 30% à celui de la métropole.
  • Le prix des produits de base est à la hausse à cause des taxes liées à l’importation.

Du 20 au 24 novembre 2018, le couvre-feu est instauré dans quatorze villes de l’île de la Réunion.

Le 28 novembre 2018, Annick Girardin, la ministre des Outre-Mer, se rend sur l’île de la Réunion et annonce des mesures pour lutter contre la pauvreté et répondre à l’urgence sociale qui vont réduire les tensions sur l’île.

4 décembre 2018 : recul du gouvernement sur les taxes sur les carburants.

Le 4 décembre 2018, le premier ministre Édouard Philippe, après avoir reçu les chefs des partis politiques la veille et que les représentants des Gilets Jaunes aient refusé de le rencontrer, après avoir reçu des menaces de mort, revient sur la position du Gouvernement et annonce

  • Un moratoire de six mois  sur la hausse des taxes sur le carburant.
  • La suspension provisoire de l’alourdissement des conditions de contrôle technique sur les automobiles.
  • Il n’y aura pas de hausse du tarif de l’électricité jusqu’à mai 2019.

Ces mesures n’apaisent pas les Gilets Jaunes qui appellent à un acte IV pour le samedi 8 décembre 2018.

10 décembre 2018 : Allocution du président Emmanuel MACRON pour mettre fin au conflit.

Le 10 décembre 2018, au cours d’une allocution télévisée, le président de la République Emmanuel MACRON annonce des mesures pour tenter de répondre à la colère sociale des Gilets Jaunes.

  • Hausse du SMIC de 100 euros par mois.
  • Heures supplémentaires versées sans impôts ni charges en 2019.
  • Versement d’une prime de fin d’année par les « employeurs qui le peuvent».
  • Annulation de la hausse de la CSG (Contribution Sociale Généralisée) pour les retraités touchant moins de 2000 euros par mois.
  • Annonce d’un débat national.

Toutefois, il maintient la suppression de l’ISF (Impôt de Solidarité sur la Fortune) qui est une des demandes les plus importantes des Gilets Jaunes.

La loi n° 2018-1213 du 24 décembre 2018  » portant mesures d’urgence économiques et sociales » porte sur les mesures annoncées par le président de la République Emmanuel MACRON lors de l’allocution télévisée du 10 décembre 2018.

Les mesures annoncées ne vont pas convaincre un grand nombre de Gilets Jaunes qui continuent de manifester.

3 janvier 2019 : Interpellation d’Éric DROUET.

Le 3 janvier 2019, Éric DROUET, une des figures emblématiques du Mouvement des Gilets Jaunes, est arrêté et gardé à vue pour « organisation d’une manifestation sans déclaration préalable » devant la Concorde, à deux jours de l’acte VIII des manifestations des Gilets Jaunes en France.

Le 5 janvier 2018, la mobilisation des Gilets Jaunes, qui avait faibli pendant la période des fêtes de fin d’année, est à nouveau en hausse, suite à l’interpellation d’Éric DROUET, lors de l’acte VIII des manifestations du samedi des Gilets Jaunes.

Le 7 janvier 2018, le premier ministre Édouard Philippe annonce un projet de loi contre les casseurs afin de pouvoir leur interdire de manifester.

15 janvier 2019 : Lancement du Grand Débat National.

Le 13 janvier 2019, le président de la République Emmanuel MACRON publie une Lettre aux Français, dans laquelle il détaille le contexte, les modalités du Grand Débat National et les questions proposées.

Le 15 janvier 2019, Emmanuel MACRON lance le Grand Débat National à Grand Bourgtheroulde dans le département de l’Eure en Normandie en échangeant pendant plus de 6 heures avec 600 maires.

La date de fin du Grand Débat National est le 15 mars 2019.

Pendant et après le Grand Débat National, les manifestations des Gilets Jaunes continuent dans toute la France.

30 janvier 2019 : Consultation en ligne  » le Vrai Débat ».

Le 30 janvier 2019, des référents Gilets Jaunes lancent en parallèle une consultation en ligne  » le vrai débat ».

  • La suppression de toute rémunération et des privilèges des anciens élus,
  • le Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC),
  • l’obligation d’avoir un casier judiciaire vierge pour se présenter aux élections,
  • la prise en compte du vote blanc.

arrivent en tête des revendications.

5 février 2019 : Crise avec l’Italie.

Le 5 février 2019, Luigi Di Maio, vice-président du Conseil Italien et chef de file du mouvement 5 étoiles (M5S), rencontre des représentants des Gilets Jaunes à Montargis.

Le 7 février 2019, le ministère français des Affaires étrangères rappelle provisoirement son ambassadeur à Rome pour des « consultations », ce qui ne s’était jamais produit depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

8 avril 2019 : Conclusions du Grand Débat National.

Le 8 avril 2019, le premier ministre Édouard Philippe présente les conclusions du Grand Débat  National lors de son discours au Grand Palais, à Paris.

  • « une immense exaspération fiscale » : « Nous devons baisser plus vite les impôts »,
  • « une exigence de fraternité, de proximité, de lien quotidien » :
    • « rétablir l’équilibre entre les métropoles et les communes qui se trouvent à l’extérieur »,
    • « réinvestir dans les transports du quotidien »,
    • « Le service aux usagers doit primer »,
  • « une exigence démocratique« : « Les Français veulent une démocratie plus représentative, plus transparente, et une exemplarité encore renforcée. »,
  • « une exigence climatique » : « Nos concitoyens sont prêts à changer de comportements dans de nombreux domaines, en revanche ils ne veulent pas de taxes ».

25 avril 2019 : Conférence de presse d’Emmanuel MACRON suite au Grand Débat National.

Le 25 avril 2019, le président de la République Emmanuel MACRON annonce les mesures prises suite au Grand Débat National pour répondre à la crise des Gilets Jaunes lors d’un conférence de presse à l’Élysée : retraite par points à 62 ans et ré-indexée sur l’inflation, plein-emploi en 2025, dose de proportionnelle aux élections législatives, suppression de l’ENA ( École nationale d’administration), maisons de service public dans tous les cantons pour lutter contre la désertion des zones périphériques.

Les principales annonces du e président de la République Emmanuel MACRON sont les suivantes :

Fiscalité.

  • Baisse de l’impôt sur le revenu pour ceux qui travaillent à hauteur de 5 milliards d’euros en 2020.
  • Évaluation par la Cour des comptes des sommes qui échappent à l’impôt pour lutter contre l’évasion fiscale.
  • Réforme de l’ISF (Impôt de Solidarité sur la Fortune » évaluée en 2020.
  • Suppression de niches fiscales mais pas celles des particuliers.
  • Mise en place d’un système de prélèvement par la CAF ( Caisse d’Allocations Familiales) des pensions alimentaires qui ne sont pas versées aux parents seuls.

Retraite.

  • Age légal de la retraite maintenu à 62 ans, tout en incitant financièrement les français en travaillant plus longtemps.
  • Réindexation des retraites de moins de 2000 euros sur l’inflation à partir du 1er janvier 2020.
  • Fin de la sous-indexation des retraites à partir de 2021.
  • Système de retraite par points présenté au cours de l’été.
  • Retraite minimale à 1000 euros par mois.
  • Statut pour aidants familiaux afin de leur construire des droits pour la retraite à partir de 2020. « Nous devons les reconnaître, les nommer, mais aussi dans nos politiques publiques leur bâtir une place pendant la réforme des retraites et leur construire des droits ».

Emploi.

  • Réforme de l’assurance chômage pour bâtir les droits et devoirs des entreprises et des demandeurs d’emploi.
  •  » Pacte productif » avec pour objectif le plein-emploi à l’horizon 2025.
  • Pas de jour férié supprimé.

Services publics.

  • Renforcement des services publics : Maison France Service , regroupant plusieurs services publics, dans chaque canton.
  •  » Nouvel acte de décentralisation, adapté à chaque territoire qui doit porter sur le logement, le transport, la transition écologique ».
  • Il n’y aurait  » plus de fermeture d’école ou d’hôpital sans accord du maire de la commune d’ici la fin du quinquennat ».
  • Objectif de ne pas dépasser 24 élèves par classe dans les écoles jusqu’au CE1.
  • Fermeture de l’ENA (École Nationale d’Administration) pour  » bâtir quelque chose qui fonctionne mieux ».
  • Fin des « grands corps de l’État » et de la « protection à vie » des hauts fonctionnaires.

Démocratie.

  • 20% de proportionnelle aux élections législatives.
  • Baisse du nombre de parlementaires de 25 à 30%.
  • Pas d’instauration du vote obligatoire.
  • Pas de reconnaissance du vote blanc.
  • Pas de RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne).
  • Le seuil du Référendum d’initiative partagée sera abaissé à 1 million de signatures.

Europe.

  • Débat annuel au Parlement sur la politique migratoire européenne. « Je souhaite que nous puissions instaurer, chaque année au Parlement, un débat sur la politique migratoire. »
  • Refonte de l’espace Schengen souhaitée (espace de libre circulation des personnes entre les États de l’Union européenne (UE) signataires de l’accord de Schengen), « quitte à ce que ce soit un Schengen avec moins d’États ».

Écologie.

  • Création d’un conseil de défense écologique, présidé par le président de la République pour  » prendre les choix stratégiques et mettre au cœur de toutes nos politiques cette urgence climatique ».
  • Création d’un conseil de participation citoyenne avec pour mission de « redessiner toutes les mesures concrètes d’aide aux citoyens sur la transition climatique dans le domaine des transports, de la rénovation des logements ».
  • Défendre au niveau européen un prix minimum du carbone ou une taxe carbone aux frontières.

14 juillet 2019 : Les gilets jaunes aux Champs-Élysées.

Le 14 juillet 2019, des heurts se produisent lors du défilé militaire aux Champs-Élysées.

175 manifestants sont interpellés par les forces de l’ordre dont plusieurs figures des gilets jaunes comme Maxime Nicolle, Jérôme Rodrigues et Éric Drouet.

16 et 17 novembre 2019 : Premier anniversaire du mouvement des Gilets Jaunes.

En chute l’été, la mobilisation des Gilets Jaunes reprend au début de l’automne dans plusieurs villes, loin des sommets atteints pendant l’hiver 2018 – 2019.

Le samedi 16 novembre 2019, la veille du premier anniversaire de l’acte I des manifestations des Gilets Jaunes, 28 000 personnes manifestent en France d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur.

La dernière manifestation équivalente des Gilets Jaunes en France remonte au samedi 9 mars 2019, lors de l’acte XVII des manifestations des Gilets Jaunes.

Le dimanche 17 novembre 2019, jour du premier anniversaire de l’acte I des manifestations des Gilets Jaunes en France, posent une plaque en mémoire à Chantal Mazet, décédée le 17 novembre 2018,  le premier jour du mouvement des Gilets Jaunes à un rond-point bloqué par les Gilets Jaunes à Pont-de-Beauvoisin, en Savoie, renversée par un automobiliste.

5 décembre 2019 : Manifestations contre la réforme de la retraite.

Le 5 décembre 2019, suite au Mouvement social contre la réforme des retraites en France, 806 000 personnes, d’après les chiffres du Ministère de l’Intérieur, manifestent contre la réforme de la retraite.

Des Gilets Jaunes se joignent au mouvement de protestation regroupant une intersyndicale et des organisations lycéennes et étudiantes.

Le 7 décembre 2019, lors de l’acte LVI, les Gilets jaunes se joignent aux manifestations contre la réforme des retraites.

17 mars 2020 : Mise en confinement de la population française.

Les manifestations des Gilets Jaunes s’arrêtent de fait dans les rues suite à la mise en confinement de la population française suite à la pandémie de Covid-19, le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère de type 2 (SARS-CoV-2) venu de Chine; maladie infectieuse originaire de Chine.

Des groupes de Gilets Jaunes préparent le retour du mouvement après le déconfinement.

Annexe 1 : Pétition des Gilets Jaunes « Pour une Baisse des Prix du Carburant à la Pompe ! »

Lancée le 29 mai par Priscillia Ludosky, sur le site change.org, la pétition « Pour une Baisse des Prix du Carburant à la Pompe ! » lancée par Priscillia Ludosky et qui a reçu plus d’un million de signatures est le symbole de la naissance du Mouvement des Gilets Jaunes.

Voici le texte de la pétition symbole du Mouvement des Gilets Jaunes.

Depuis janvier 2018, particulièrement, nous constatons une forte hausse du prix du carburant.

Soit une hausse de 7,6 centimes/litre pour le gasoil,  et de 3,8 centimes/litre pour l’essence. En 2021, essence et diesel seront au même prix.

Selon l’Union française des industries pétrolières (UFIP), le gazole devrait encore augmenter de 34 centimes pendant le mandat d’Emmanuel Macron. En 2021, il devrait être plus cher que le sans-plomb.

Nombreux sont les motifs apportés pour justifier cette hausse:

Changer les habitudes des automobilistes et les inciter à acheter des voitures à essence ou électriques

– Contexte géopolitique : conflits entre les pays exportateurs de pétrole = variations du cours du pétrole : +174% en deux ans, 27 dollars en janvier 2016, 74 dollars actuellement ! https://prixdubaril.com/

– Hausse des marges pratiquées par les stations services : selon les conclusions du rapport de la CLCV ( l’Association nationale de défense des consommateurs et usagers) qui annonce une hausse de 11 à 13,9 cts pour l’essence et de 11,2 à 12,6 pour le gasoil.

——> Information contestée par président national des propriétaires-exploitants de stations-service au Conseil national des professions de l’automobile (CNPA) qui explique que les stations service « ont des contrats bien ficelés avec les pétroliers et gagnent de toute façon entre 1,5 et 4 centimes de commission au litre vendu ».

– Hausse des taxes du gouvernement (TICPE, taxe sur les produits pétroliers, et la taxe carbone ). La fiscalité dans son ensemble représente environ deux tiers du prix des carburants (soit environ 60 % du prix à la pompe).

——> ce motif est aussi en cause, pour la CLCV. L’association appelle donc « les pouvoirs publics à interrompre leur politique d’augmentation des taxes sur le carburant ». « La hausse de la fiscalité écologique est avant tout une mesure de rendement fiscal » qui « heurte le portefeuille des particuliers », juge l’association.

Répartition taxes/marges dans le prix du carburant

– Demande croissante en pétrole de la part des pays émergents (Chine, Inde, Moyen Orient).

—-> Les prévisions de l’Opep (L’Organisation des pays exportateurs de pétrole) confirment cette tendance avec une demande qui pourrait dépasser les 100 millions de barils par jour, contre environ 95 millions aujourd’hui

Montée en charge des certificats d’économies d’énergie (CEE) : Le dispositif des CEE, créé en 2006 repose sur une obligation de réalisation d’économies d’énergie imposée par les pouvoirs publics aux vendeurs d’énergie. Ceux-ci doivent ainsi promouvoir activement l’efficacité énergétique auprès des consommateurs d’énergie : ménages, collectivités territoriales ou professionnels.

—-> tarifs CEE répercutés sur le prix du carburant.

https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/dispositif-des-certificats-deconomies-denergie

https://www.lesechos.fr/27/04/2017/LesEchos/22434-076-ECH_un-dispositif-dont-le-cout-enfle-rapidement.htm#

AUTANT DE MOTIFS DONT NOUS CITOYENS NE SOMMES PAS RESPONSABLES !

Concrètement, qui profite de cette baisse de consommation de véhicule diesel ?

« Ni l’électrique, ni l’hybride ne profitent de la baisse du diesel. Ce type de véhicule est encore trop cher et ne représente qu’entre 1,5% et 4% du marché. Faute d’alternative, c’est la motorisation essence traditionnelle qui reprend des couleurs avec 53% des ventes de véhicules neufs au premier trimestre. Aujourd’hui, le diesel est délaissé, en effet, en 2017, pour la première fois depuis seize ans, les particuliers ont acheté davantage de véhicules neufs essence que gazole. Ce qui pose un vrai problème en termes de pollution puisque si le diesel rejette plus d’oxydes d’azote, il émet moins de CO2 que l’essence.  »

CONCLUSION

Il est tout à fait honorable que nous cherchions des solutions pour circuler en polluant le moins possible notre environnement. Mais la hausse des taxes imposée par le gouvernement n’est pas la solution !

Nous sommes déjà dépendants des cours du pétrole, il n’est pas question qu’en plus nous subissions une augmentation des taxes !

Quelques pistes ?

  • Commencer par supprimer progressivement la vente de véhicules diesel (comme c’est déjà le cas pour certains constructeurs automobiles) et à terme les véhicules à essence pour laisser place aux véhicules hybrides/électriques.
  • Proposer des offres de reprises et réguler les prix trop élevés de ces véhicules électriques pour faciliter leur acquisition par nous citoyens.
  •  Donner pour objectif aux entreprises de mettre en place un système permettant aux employés de travailler depuis leur domicile afin de limiter la circulation des travailleurs.
  • Donner pour objectif aux entreprises de proposer une alternative aux employés ayant demandé une mutation pour raison de déménagement ou obligation familiale : travailler depuis leur domicile, ce qui équivaut à une acceptation partielle de leur demande de mutation.(afin de limiter la circulation de ces personnes vers la capitale)
  • Allouer des subventions et autres aides aux entreprises afin qu’elle s’installe en banlieue et en province ceci afin de désengorger les grandes villes et limiter les longs déplacements en voitures.
  • Financer / Co-financer ou continuer de financer des projets visant à créer des éco/bio-carburant.

———–> http://www.parismatch.com/Vivre/Automobile/Audi-invente-un-carburant-a-base-d-eau-et-d-air-754574

————-> http://www.letelegramme.fr/morbihan/lorient/economies-sa-voiture-carbure-a-l-eau-de-pluie-12-02-2015-10524681.php

————-> https://www.challenges.fr/automobile/actu-auto/comment-l-us-navy-transforme-de-l-eau-de-mer-en-carburant_17955

————-> http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/moteurs-quand-l-eau-permet-de-115784

————-> Passé sur TF1 – Moteur à eau pantone

  •  Etc etc.…
  • Toute proposition est à explorer sans avoir à en faire payer le prix aux citoyens!

Je pense pouvoir parler au nom de toutes les personnes qui n’en peuvent plus de payer pour les erreurs des dirigeants et qui ne souhaitent pas toujours tout payer et à n’importe quel prix !

Je vous invite à signer cette pétition pour permettre le franchissement d’une étape allant vers le dialogue.

Sources: YouTube, Les Echos, France-Infos, Le Télégramme, Challenges, Agoravox, Echologique-solidaire, Prix du Baril, CeeEnergie, Le Figaro, Connaissance-des-Energies.

Annexe 2 : Les 42 revendications des Gilets Jaunes.

Le 29 novembre 2018, une délégation de Gilets jaunes publient une liste de 42 revendications.

Députés de France, nous vous faisons part des Directives du peuple pour que vous les transposiez en LOI.

Zéro SDF : URGENT.

Impôt sur le revenu davantage progressif (plus de tranches).

SMIC à 1300 euros net.

Favoriser les petits commerces des villages et centres-villes. (Cesser la construction des grosses zones commerciales autour des grandes villes qui tuent le petit commerce) + de parkings gratuits dans les centres-villes.

Grand Plan d’Isolation des logements. (faire de l’écologie en faisant faire des économie aux ménages).

Que les GROS (Macdo, google, Amazon, Carrefour…) payent GROS et que les petits (artisans, TPE PME) payent petit.

Même système de sécurité social pour tous (y compris artisans et autoentrepreneurs). Fin du RSI.

Le système de retraite doit demeurer solidaire et donc socialisé. (Pas de retraite à point).

Fin de la hausse des taxes sur le carburant.

Pas de retraite en dessous de 1 200 euros.

Tout représentant élu aura le droit au salaire médian. Ses frais de transports seront surveillés et remboursés s’ils sont justifiés. Droit au ticket restaurant et au chèque vacances.

Les salaires de tous les Français ainsi que les retraites et les allocations doivent être indexés à l’inflation.

Protéger l’industrie française : interdire les délocalisations. Protéger notre industrie c’est protéger notre savoir-faire et nos emplois.

Fin du travail détaché. Il est anormal qu’une personne qui travaille sur le territoire français ne bénéficie pas du même salaire et des même droits. Toute personne étant autorisée à travailler sur le territoire français doit être à égalité avec un citoyen français et son employeur doit cotiser à la même hauteur qu’un employeur français.

Pour la sécurité de l’emploi : limiter davantage le nombre de CDD pour les grosses entreprises. Nous voulons plus de CDI.

Fin du CICE. Utilisation de cet argent pour le lancement d’une Industrie Française de la voiture à hydrogène (qui est véritablement écologique, contrairement à la voiture électrique.)

Fin de la politique d’austérité. On cesse de rembourser les intérêts de la dette qui sont déclarés illégitimes et on commence à rembourser la dette sans prendre l’argent des pauvres et des moins pauvres mais en allant chercher les 80 milliards de fraude fiscale.

Que les causes des migrations forcées soient traitées.

Que les demandeurs d’asiles soient bien traités. Nous leur devons le logement, la sécurité, l’alimentation ainsi que l’éducation pour les mineurs. Travaillez avec l’ONU pour que des camps d’accueil soient ouverts dans de nombreux pays du monde, dans l’attente du résultat de la demande d’asile.

Que les déboutés du droit d’asile soient reconduits dans leur pays d’origine.

Qu’une réelle politique d’intégration soit mise en oeuvre. Vivre en France implique de devenir français (cours de langue française, cours d’Histoire de la France et cours d’éducation civique avec une certification à la fin du parcours).

Salaire maximum fixé à 15 000 euros.

Que des emplois soient crées pour les chômeurs.

Augmentation des allocations handicapés.

Limitation des loyers. + de logement à loyers modérés (notamment pour les étudiants et les travailleurs précaires).

Interdiction de vendre les biens appartenant à la France (barrage aéroport…)

Moyens conséquents accordées à la justice, à la police, à la gendarmerie et à l’armée. Que les heures supplémentaires des forces de l’ordre soient payées ou récupérées.

L’intégralité de l’argent gagné par les péages des autoroutes devra servir à l’entretien des autoroutes et routes de France ainsi qu’à la sécurité routière.

Le prix du gaz et l’électricité ayant augmenté depuis qu’il y a eu privatisation, nous voulons qu’ils redeviennent publiques et que les prix baissent de manière conséquente.

Fin immédiate de la fermeture des petites lignes, des bureaux de poste, des écoles et des maternités.

Apportons du bien-être à nos personnes âgées. Interdiction de faire de l’argent sur les personnes âgées. L’or gris, c’est fini. L’ère du bien-être gris commence.

Maximum 25 élèves par classe de la maternelle à la Terminale.

Des moyens conséquents apportés à la psychiatrie.

Le Référendum populaire doit entrer dans la Constitution. Création d’un site lisible et efficace, encadré par un organisme indépendant de contrôle où les gens pourront faire une proposition de loi. Si cette proposition de loi obtient 700 000 signatures alors cette proposition de loi devra être discutée, complétée, amendée par l’Assemblée Nationale qui aura l’obligation, (un an jour pour jour après l’obtention des 700 000 signatures) de la soumettre au vote de l’intégralité des Français.

Retour à un mandat de 7 ans pour le Président de la République. ( L’élection des députés deux ans après l’élection du Président de la République permettait d’envoyer un signal positif ou négatif au président de la République concernant sa politique. Cela participait donc à faire entendre la voix du peuple.)

Retraite à 60 ans et pour toutes les personnes ayant travaillées dans un métier usant le corps (maçon ou désosseur par exemple) droit à la retraite à 55 ans.

Un enfant de 6 ans ne se gardant pas seul, continuation du système des aides PAJEMPLOI jusqu’à ce que l’enfant ait 10 ans.

Favoriser le transport de marchandises par la voie ferrée.

Pas de prélèvement à la source.

Fin des indemnités présidentielles à vie.

Interdiction de faire payer aux commerçants une taxe lorsque leurs clients utilisent la carte bleue.

Taxe sur le fuel maritime et le kérosène.

Cette liste est non-exhaustive mais par la suite, la volonté du peuple sera entendue et appliquée au moyen de la création du système de Référendum Populaire qui devra rapidement être mis en place.

Députés, faites entendre notre voix à l’Assemblée.
Obéissez à la volonté du peuple
Faites appliquer ces Directives.
 Les Gilets Jaunes.

Annexe 3 : Lettre aux Français d’Emmanuel MACRON.

Le , Le président de la République Emmanuel Macron publie La Lettre aux Français, un texte dans lequel il détaille le contexte, les modalités du Grand Débat National et les questions proposées autour de quatre thèmes

  • Transition écologique.
  • Fiscalité.
  • Organisation de l’État.
  • Démocratie et citoyenneté.

Chères Françaises, chers Français, mes chers compatriotes,

Dans une période d’interrogations et d’incertitudes comme celle que nous traversons, nous devons nous rappeler qui nous sommes.

La France n’est pas un pays comme les autres.

Le sens des injustices y est plus vif qu’ailleurs. L’exigence d’entraide et de solidarité plus forte.

Chez nous, ceux qui travaillent financent les pensions des retraités. Chez nous, un grand nombre de citoyens paie un impôt sur le revenu, parfois lourd, qui réduit les inégalités. Chez nous, l’éducation, la santé, la sécurité, la justice sont accessibles à tous indépendamment de la situation et de la fortune. Les difficultés de la vie, comme le chômage, peuvent être surmontées, grâce à l’effort partagé par tous.

C’est pourquoi la France est, de toutes les nations, une des plus fraternelles et des plus égalitaires.

C’est aussi une des plus libres, puisque chacun est protégé dans ses droits et dans sa liberté d’opinion, de conscience, de croyance ou de philosophie.

Et chaque citoyen a le droit de choisir celles et ceux qui porteront sa voix dans la conduite du pays, dans l’élaboration des lois, dans les grandes décisions à prendre.

Chacun partage le destin des autres et chacun est appelé à décider du destin de tous : c’est tout cela, la Nation française.

Comment ne pas éprouver la fierté d’être Français ?

Je sais, bien sûr, que certains d’entre nous sont aujourd’hui insatisfaits ou en colère. Parce que les impôts sont pour eux trop élevés, les services publics trop éloignés, parce que les salaires sont trop faibles pour que certains puissent vivre dignement du fruit de leur travail, parce que notre pays n’offre pas les mêmes chances de réussir selon le lieu ou la famille d’où l’on vient. Tous voudraient un pays plus prospère et une société plus juste.

Cette ambition, je la partage. La société que nous voulons est une société dans laquelle pour réussir on ne devrait pas avoir besoin de relations ou de fortune, mais d’effort et de travail.

En France, mais aussi en Europe et dans le monde, non seulement une grande inquiétude, mais aussi un grand trouble ont gagné les esprits. Il nous faut y répondre par des idées claires.

Mais il y a pour cela une condition : n’accepter aucune forme de violence. Je n’accepte pas la pression et l’insulte, par exemple sur les élus du peuple, je n’accepte pas la mise en accusation générale, par exemple des médias, des journalistes, des institutions et des fonctionnaires. Si tout le monde agresse tout le monde, la société se défait !

Afin que les espérances dominent les peurs, il est nécessaire et légitime que nous nous reposions ensemble les grandes questions de notre avenir.

C’est pourquoi j’ai proposé et je lance aujourd’hui un grand débat national qui se déroulera jusqu’au 15 mars prochain.

Depuis quelques semaines, des maires ont ouvert leurs mairies pour que vous puissiez y exprimer vos attentes. J’ai eu de premiers retours que j’ai pu prendre en compte. Nous allons désormais entrer dans une phase plus ample et vous pourrez participer à des débats près de chez vous ou vous exprimer sur internet pour faire valoir vos propositions et vos idées. Dans l’Hexagone, outre-mer et auprès des Français résidant à l’étranger. Dans les villages, les bourgs, les quartiers, à l’initiative des maires, des élus, des responsables associatifs, ou de simples citoyens… Dans les assemblées parlementaires comme régionales ou départementales.

Les maires auront un rôle essentiel car ils sont vos élus et donc l’intermédiaire légitime de l’expression des citoyens.

Pour moi, il n’y a pas de questions interdites. Nous ne serons pas d’accord sur tout, c’est normal, c’est la démocratie. Mais au moins montrerons-nous que nous sommes un peuple qui n’a pas peur de parler, d’échanger, de débattre.

Et peut-être découvrirons-nous que nous pouvons tomber d’accord, majoritairement, au-delà de nos préférences, plus souvent qu’on ne le croit.

Je n’ai pas oublié que j’ai été élu sur un projet, sur de grandes orientations auxquelles je demeure fidèle. Je pense toujours qu’il faut rendre à la France sa prospérité pour qu’elle puisse être généreuse, car l’un va avec l’autre. Je pense toujours que la lutte contre le chômage doit être notre grande priorité, et que l’emploi se crée avant tout dans les entreprises, qu’il faut donc leur donner les moyens de se développer. Je pense toujours que nous devons rebâtir une souveraineté industrielle, numérique et agricole et pour cela investir dans les savoirs et la recherche. Je pense toujours qu’il faut rebâtir une école de la confiance, un système social rénové pour mieux protéger les Français et réduire les inégalités à la racine. Je pense toujours que l’épuisement des ressources naturelles et le dérèglement climatique nous obligent à repenser notre modèle de développement. Nous devons inventer un projet productif, social, éducatif, environnemental et européen nouveau, plus juste et plus efficace. Sur ces grandes orientations, ma détermination n’a pas changé.

Mais je pense aussi que de ce débat peut sortir une clarification de notre projet national et européen, de nouvelles manières d’envisager l’avenir, de nouvelles idées.

À ce débat, je souhaite que le plus grand nombre de Français, le plus grand nombre d’entre nous, puisse participer.

Ce débat devra répondre à des questions essentielles qui ont émergé ces dernières semaines. C’est pourquoi, avec le Gouvernement, nous avons retenu quatre grands thèmes qui couvrent beaucoup des grands enjeux de la Nation : la fiscalité et les dépenses publiques, l’organisation de l’État et des services publics, la transition écologique, la démocratie et la citoyenneté. Sur chacun de ces thèmes, des propositions, des questions sont d’ores et déjà exprimées. Je souhaite en formuler quelques-unes qui n’épuisent pas le débat mais me semblent au cœur de nos interrogations.

Le premier sujet porte sur nos impôts, nos dépenses et l’action publique.

L’impôt est au cœur de notre solidarité nationale. C’est lui qui finance nos services publics. Il vient rémunérer les professeurs, pompiers, policiers, militaires, magistrats, infirmières et tous les fonctionnaires qui œuvrent à votre service. Il permet de verser aux plus fragiles des prestations sociales mais aussi de financer certains grands projets d’avenir, notre recherche, notre culture, ou d’entretenir nos infrastructures. C’est aussi l’impôt qui permet de régler les intérêts de la dette très importante que notre pays a contractée au fil du temps.

Mais l’impôt, lorsqu’il est trop élevé, prive notre économie des ressources qui pourraient utilement s’investir dans les entreprises, créant ainsi de l’emploi et de la croissance. Et il prive les travailleurs du fruit de leurs efforts. Nous ne reviendrons pas sur les mesures que nous avons prises pour corriger cela afin d’encourager l’investissement et faire que le travail paie davantage. Elles viennent d’être votées et commencent à peine à livrer leurs effets. Le Parlement les évaluera de manière transparente et avec le recul indispensable. Nous devons en revanche nous interroger pour aller plus loin.

Comment pourrait-on rendre notre fiscalité plus juste et plus efficace ? Quels impôts faut-il à vos yeux baisser en priorité ?

Nous ne pouvons, quoi qu’il en soit, poursuivre les baisses d’impôt sans baisser le niveau global de notre dépense publique.

Quelles sont les économies qui vous semblent prioritaires à faire ?

Faut-il supprimer certains services publics qui seraient dépassés ou trop chers par rapport à leur utilité ? À l’inverse, voyez-vous des besoins nouveaux de services publics et comment les financer ?

Notre modèle social est aussi mis en cause. Certains le jugent insuffisant, d’autres trop cher en raison des cotisations qu’ils paient. L’efficacité de la formation comme des services de l’emploi est souvent critiquée. Le Gouvernement a commencé à y répondre, après de larges concertations, à travers une stratégie pour améliorer notre santé, pour lutter contre la pauvreté et contre le chômage.

Comment mieux organiser notre pacte social ? Quels objectifs définir en priorité ?

Le deuxième sujet sur lequel nous devons prendre des décisions, c’est l’organisation de l’État et des collectivités publiques. 

Les services publics ont un coût, mais ils sont vitaux : école, police, armée, hôpitaux, tribunaux sont indispensables à notre cohésion sociale.

Y a-t-il trop d’échelons administratifs ou de niveaux de collectivités locales ? Faut-il renforcer la décentralisation et donner plus de pouvoir de décision et d’action au plus près des citoyens ? À quels niveaux et pour quels services ?

Comment voudriez-vous que l’État soit organisé et comment peut-il améliorer son action ? Faut-il revoir le fonctionnement de l’administration et comment ?

Comment l’État et les collectivités locales peuvent-ils s’améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté et que proposez-vous ?

La transition écologique est le troisième thème, essentiel à notre avenir. 

Je me suis engagé sur des objectifs de préservation de la biodiversité et de lutte contre le réchauffement climatique et la pollution de l’air. Aujourd’hui personne ne conteste l’impérieuse nécessité d’agir vite. Plus nous tardons à nous remettre en cause, plus ces transformations seront douloureuses.

Faire la transition écologique permet de réduire les dépenses en carburant, en chauffage, en gestion des déchets et en transports. Mais pour réussir cette transition, il faut investir massivement et accompagner nos concitoyens les plus modestes.

Une solidarité nationale est nécessaire pour que tous les Français puissent y parvenir.

Comment finance-t-on la transition écologique : par l’impôt, par les taxes et qui doit être concerné en priorité ?

Comment rend-on les solutions concrètes accessibles à tous, par exemple pour remplacer sa vieille chaudière ou sa vieille voiture ? Quelles sont les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier ?

Quelles sont les solutions pour se déplacer, se loger, se chauffer, se nourrir qui doivent être conçues plutôt au niveau local que national ? Quelles propositions concrètes feriez-vous pour accélérer notre transition environnementale ?

La question de la biodiversité se pose aussi à nous tous.

Comment devons-nous garantir scientifiquement les choix que nous devons faire à cet égard ? Comment faire partager ces choix à l’échelon européen et international pour que nos agriculteurs et nos industriels ne soient pas pénalisés par rapport à leurs concurrents étrangers ?

Enfin, il est évident que la période que notre pays traverse montre qu’il nous faut redonner plus de force à la démocratie et la citoyenneté. 

Être citoyen, c’est contribuer à décider de l’avenir du pays par l’élection de représentants à l’échelon local, national ou européen. Ce système de représentation est le socle de notre République, mais il doit être amélioré car beaucoup ne se sentent pas représentés à l’issue des élections.

Faut-il reconnaître le vote blanc ? Faut-il rendre le vote obligatoire ?

Quelle est la bonne dose de proportionnelle aux élections législatives pour une représentation plus juste de tous les projets politiques ?

Faut-il, et dans quelles proportions, limiter le nombre de parlementaires ou autres catégories d’élus ?

Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil Économique, Social et Environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ? Faut-il les transformer et comment ?

En outre, une grande démocratie comme la France doit être en mesure d’écouter plus souvent la voix de ses citoyens.

Quelles évolutions souhaitez-vous pour rendre la participation citoyenne plus active, la démocratie plus participative ?

Faut-il associer davantage et directement des citoyens non élus, par exemple tirés au sort, à la décision publique ?

Faut-il accroître le recours aux référendums et qui doit en avoir l’initiative ?

La citoyenneté, c’est aussi le fait de vivre ensemble.

Notre pays a toujours su accueillir ceux qui ont fui les guerres, les persécutions et ont cherché refuge sur notre sol : c’est le droit d’asile, qui ne saurait être remis en cause. Notre communauté nationale s’est aussi toujours ouverte à ceux qui, nés ailleurs, ont fait le choix de la France, à la recherche d’un avenir meilleur : c’est comme cela qu’elle s’est aussi construite. Or, cette tradition est aujourd’hui bousculée par des tensions et des doutes liés à l’immigration et aux défaillances de notre système d’intégration.

Que proposez-vous pour améliorer l’intégration dans notre Nation ? En matière d’immigration, une fois nos obligations d’asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ? Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

La question de la laïcité est toujours en France sujet d’importants débats. La laïcité est la valeur primordiale pour que puissent vivre ensemble, en bonne intelligence et harmonie, des convictions différentes, religieuses ou philosophiques. Elle est synonyme de liberté parce qu’elle permet à chacun de vivre selon ses choix.

Comment renforcer les principes de la laïcité française, dans le rapport entre l’État et les religions de notre pays ? Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

Dans les semaines qui viennent, je vous invite à débattre pour répondre à ces questions déterminantes pour l’avenir de notre Nation. Je souhaite aussi que vous puissiez, au-delà de ces sujets que je vous propose, évoquer n’importe quel sujet concret dont vous auriez l’impression qu’il pourrait améliorer votre existence au quotidien.

Ce débat est une initiative inédite dont j’ai la ferme volonté de tirer toutes les conclusions. Ce n’est ni une élection, ni un référendum. C’est votre expression personnelle, correspondant à votre histoire, à vos opinions, à vos priorités, qui est ici attendue, sans distinction d’âge ni de condition sociale. C’est, je crois, un grand pas en avant pour notre République que de consulter ainsi ses citoyens. Pour garantir votre liberté de parole, je veux que cette consultation soit organisée en toute indépendance, et soit encadrée par toutes les garanties de loyauté et de transparence.

C’est ainsi que j’entends transformer avec vous les colères en solutions.

Vos propositions permettront donc de bâtir un nouveau contrat pour la Nation, de structurer l’action du Gouvernement et du Parlement, mais aussi les positions de la France au niveau européen et international. Je vous en rendrai compte directement dans le mois qui suivra la fin du débat.

Chères Françaises, chers Français, mes chers compatriotes, je souhaite que le plus grand nombre d’entre vous puisse participer à ce grand débat afin de faire œuvre utile pour l’avenir de notre pays.

En confiance,

Emmanuel MACRON

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4 réflexions sur “Mouvement des Gilets Jaunes : Résumé, Dates, Causes, Revendications

    1. Bonjour,

      Merci pour votre contribution.

      Je pense que vous faites allusion à la citation de Nietzsche :

       » La révolte des esclaves dans la morale commence lorsque le ressentiment lui-même devient créateur et enfante des valeurs : le ressentiment de ces êtres, à qui la vraie réaction, celle de l’action, est interdite et qui ne trouvent de compensation que dans une vengeance imaginaire. »

      que vous rapprochez à certains ressentis des Gilets Jaunes comme

      – colère,
      – sentiment d’abandon,
      – ne plus y arriver financièrement,
      – sentiment d’être oublié,
      – être victime de la mondialisation,
      – faire parti de la France d’en bas,
      – être délaissé par le pouvoir public,
      – etc. »

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